C’est un discours, totalement irresponsable, du début à la fin et à tout point de vue, que nous avons entendu ce 19 septembre 2017. Il est indigne, de la part d’un président des USA. Un pays, considéré, à tort ou à raison, comme la première puissance mondiale, dont son président actuel est incapable de mesurer cette immense responsabilité, justement pour ne pas s’amuser avec la paix si fragile à cette époque, à cause de la prolifération l’armement nucléaire. Ainsi, il marque une date, qui est à retenir, c’est-à-dire celle du retour de l’Amérique, comme le gendarme actif du monde, qui s’arroge d’autorité tous les droits de vouloir régenter le monde à son image, à celle de son Amérique personnelle et à la baguette. En effet, pour lui, dorénavant, tout ce qui ne convient ou n’est pas du gout de monsieur, par ricoché de son Amérique à lui, c’est-à-dire celle des ku klux klan, des racistes et de la droite xénophobe d’Amérique, est considéré, comme quelque chose « d inacceptable » et par conséquent, à faire disparaitre de sa vue.
Nous avons là, avec le comportement intolérable et inacceptable de Donald, une parfaite illustration de l’attitude et la conduite l’impérialisme par rapport aux autres pays du monde, qui n’ont pas la même vision du monde que lui. Cette conduite iconoclaste, naturellement, est totalement, en porte-à-faux, avec les profondes aspirations de paix du peuple américain. Il y a lieu, de bien faire cette différence notable, même si, ce dernier a commis une grave erreur sur le choix de l’homme.
Le monde entier a suivi, le discours guerrier d’un président, particulier et hors du commun, des Etats Unis d’Amérique. Un président triomphaliste, menaçant et distribuant des sanctions et notes négatives à l’encontre de tous les pays, qui refusent catégoriquement d’être sous la coupe réglée des USA de Donald. C’est ainsi qu’il s’est permis, tel un monarque sur le monde, de qualifier certains Etats souverains, à la place de leurs peuples, « d’Etats voyous » et, leurs dirigeants de tirants, de criminels, de dictateurs, etc. Il a, même, osé déclarer devant les 193 membres de l’Assemblée générale des Nations Unies, vouloir raser la Corée du Nord, remettre en cause le libre choix du peuple souverain vénézuélien de ses dirigeants et, comme de l’Iran. Tout cela, n’a pas semblé émouvoir et choquer certains membres, puisqu’aucune voix, dans cette auguste assemblée, ne s’est élevée, pour l’instant, afin de dénoncer et condamner fermement, l’attitude belliqueuse et provocatrice, non voilée, parce que faite, à la face du monde, de.
Mais, lorsqu’il déclare, avec un chauvinisme si prononcé et insensé que, c’est l’Amérique d’abord et avant tout, il oublie dès lors, qu’il est hors de l’esprit et du cadre des la charte des Nations Unies. Mais, le sait-il d’ailleurs ?
Alors, rappelons nous bien et historiquement, que Adolf Hitler avait commencé par un tel discours méprisant, qui faisait de la prétendue « race aryenne » supérieure aux autres et, que l’Armée allemande était la plus forte, à l’époque, que les autres, par conséquent, c’est l’Allemagne qui devait diriger le monde. La similitude des deux discours est très troublante, tant du point de vue des signes caractériels deux hommes que la sous-estimation des autres nations. L’on note aussi chez les deux, une absence quasiment, totale de sourire, ce qui reflète, une haine dissimilée, sans être prononcée, à l’égard des autres différents d’eux.
Donald Trump vient de donner au monde entier, par son discours, un avertissement solennel, mais voilé de ses profondes intentions. A savoir que la paix mondiale ne le préoccupe point et qu’il est fin prêt, au nom d’une Amérique forte et dominante, à déclencher unilatéralement, des hostilités dans quelques parties du monde, si cela lui plaisait, sans s’en référer au Conseil de sécurité de l’ONU. Pour lui, il n’y a pas lieu ni besoin de négociations, dans la mesure où son pays, les USA, est le plus fort du monde actuellement, donc, il défie la communauté internationale et dicte au monde sa loi et ce qu’il veut faire. Il se trompe lourdement, en capitaliste bon teint, en pensant qu’il pourrait isoler l’Amérique seule, à cause de sa superpuissance, face aux autres pays du monde. L’interdépendance et le multilatéralisme sont deux réalités profondes incontournables de notre époque. Et vouloir le nier, c’est se mettre le doit dans l’œil.
Il a, malheureusement, oublié encore, les leçons de l’histoire récente et le triste sort de Hitler et l’Allemagne Nazi. Et déjà, il commence par remettre en cause l’ONU en prétextant son inutilité et la part de contribution excessive de son pays (25%). Il nie le réchauffement climatique et ses conséquences désastreuses sur l’existence de l’Humanité. IL ignore, peut être à cause de sa puissance financière incalculable qu’une déflagration actuelle dans le monde, ne laisserait aucune chance à aucun, fut-il le plus puissant du monde. Mais, oublie que la paix mondiale n’a pas de prix ou plutôt ne s’achète pas avec de l’argent, par la négociation autour d’une table de gens responsables, intelligents et profondément préoccupés par la paix mondiales. Malheureusement, Donald n’est pas de ceux-là.
J’ose espérer, que le discours, fort intelligent et bien approprié, d’Emmanuel Macron, après celui catastrophique de Trump, fera tilt chez lui ou ses conseillers, afin qu’il revienne, comme à son habitude, sur ses propos hasardeux et irréfléchis, qui ont rendu certains, de l’assistance, interloqués et d’autres amusés ou apeurés.
Je pense que, l’Assemblée générale de l’ONU comme le Conseil de sécurité doivent bien se pencher sérieusement, sur le discours gravissime de Donald, afin de le rappeler à l’ordre pour ses propos excessifs. Et par ailleurs, de prendre des mesures de sauvegarde pour la paix mondiale.
Osons espérer que le peuple américain, dans sa majorité, qui aspire profondément à la paix, pèsera de tout son poids pour ramener à la raison, son président, complètement égaré et dans un rêve monstrueux. D’autre part, tous les pays membres de l’ONU ont une grande part de responsabilité, de tout ce qui pourrait arriver, par la faute de Donald Trump, s’ils n’agissaient pas rapidement et de concert, pour l’en empêcher.
Discours Donald Trump Assemblée générale ONU rappelle certain Adolf Hitler années 30
Mandiaye Gaye
Dakar, le 20/09/2017