Lors de la 72eme assemblée générale des Nations Unies, à la tribune de l’ONU, Ibrahim Boubacar Kéïta, président de la République du Mali et non moins président en exercice du G5 Sahel, s’est prononcé sur l’Accord de paix, l’insécurité au Mali et dans le Sahel, les défis de la force du G5 Sahel….Selon IBK, la détérioration de la situation sécuritaire au Mali a eu un impact négatif sur la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation.
Ibrahim Boubacar Kéita est en déplacement aux Etats-Unis depuis le samedi 16 septembre dernier. Dans son discours, à la tribune de l’ONU lors de la 72eme assemblée générale des Nations, le Président malien et chef en exercice du G5 Sahel a fait le point de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali. Le premier mérite dudit Accord, selon IBK, aura assurément été de ramener immédiatement la confiance entre les parties maliennes. « Avec la mise en œuvre de l’Accord, la situation générale du pays a connu des progrès fort appréciables… A la date d’aujourd’hui, les autorités intérimaires et les collèges transitoires, deux éléments-clés de l’Accord, sont opérationnels dans les cinq régions du nord du Mali », a-t-il indiqué.
Le président malien s’est aussi réjoui « particulièrement de la dynamique actuelle qui vise le retour définitif de l’administration à Kidal. Cette heureuse perspective a été rendue possible grâce aux efforts conduits par les Maliens eux-mêmes, avec la facilitation de la médiation internationale et l’appui de la MINUSMA. » Le président malien reconnait que « la mise en œuvre de l’Accord a connu de nombreux obstacles, qui ont conduit à de longs délais et à la manifestation de multiples formes d’atermoiements ; toutes choses qui ont généré une immense impatience au niveau de l’opinion nationale et de la communauté internationale. » Il a remercié les Nations-Unies pour l’adoption des résolutions renouvelant le mandat de la MINUSMA et instaurant le cadre juridique d’un régime de sanctions contre les auteurs d’actes entravant la mise en œuvre de l’Accord de paix. Selon IBK, la détérioration de la situation sécuritaire au Mali a eu un impact négatif sur la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation. « L’insécurité au Mali et au Sahel constitue une source de grande préoccupation pour mon pays et pour nos voisins. Cette situation représente, à tous égards, une menace réelle pour la paix et la sécurité internationales. Elle est marquée par le terrorisme, l’extrémisme violent et autres formes de crime transnational organisé, y compris les trafics de drogues, d’armes, de personnes… » Le président en exercice G5 Sahel a aussi fait un plaidoyer pour l’organisation sous-régionale de lutte contre le terrorisme dans le Sahel. « De sa création en février 2014 à nos jours, notre organisation commune, dont j’ai le privilège d’assurer la présidence pour la période 2017-2018, a réalisé des progrès immenses. Elle a notamment mis en place la Force conjointe du G5 Sahel pour lutter contre le terrorisme, le crime transnational organisé et le trafic de migrants. » IBK n’a pas manqué d’attirer l’attention sur les défis de la force du G5 Sahel : « au nombre de ces défis, figure en bonne place la mobilisation du financement intégral de la Force. C’est donc l’occasion pour moi d’inviter tous les pays amis et les organisations internationales partenaires à la Conférence internationale de planification des contributions à la Force, prévue en décembre 2017 à Bruxelles. » Il a indiqué que les premières opérations de la force débuteront en octobre 2017.
Le président malien s’est aussi prononcé sur la migration. Selon lui, le « Mali appuie pleinement le processus visant l’adoption, en 2018, d’un pacte mondial pour des migrations sûres, régulières et ordonnées. » « Il nous faut trouver collectivement des solutions idoines à la tragédie humaine dans la Méditerranée et dans le désert, qui ne laisse aucune conscience humaine indifférente, avec ces milliers de morts, y compris des femmes et des enfants. », a déclaré Ibrahim Boubacar Kéïta, le président de la République du Mali.
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M.K. Diakité
Source: Le Républicain