A 10 mois de la présidentielle de 2018, Moussa Mara se prépare. Il multiplie les tournées, à l’intérieur et surtout à l’extérieur. Le président de Yéléma peaufine sa stratégie de conquête du pouvoir. Ainsi, il s’est rendu à Paris du 11 au 15 septembre dernier. L’ancien Premier ministre a été reçu à l’Élysée par Franck Paris, le conseiller Afrique d’Emmanuel Macron et Rémi Maréchaux, directeur du département Afrique au ministère français des Affaires étrangères.
Ce n’est plus un secret: Moussa Mara est un potentiel candidat à l’élection présidentielle de 2018. En effet, depuis son départ de son poste de Premier ministre, Mara est demeuré très actif sur le terrain. Surtout, ces derniers temps. Pas une semaine ne passe sans qu’il soit à un évènement… Depuis son départ du gouvernement, nombreux sont les évènements auxquels il prend part soit comme parrain, invité d’honneur ou conférencier. Mara occupe le terrain. Il sillonne le pays afin d’être au plus près des Maliens, et des jeunes en particulier. C’est dans ce cadre qu’il s’est rendu dans plusieurs localités de l’intérieur où il a rencontré les populations et les militants de son parti. Lors de ses déplacements, il profite aussi pour mettre en place des comités ou autres représentations de son parti dans les localités où il n’est pas encore implanté.
Dans certaines localités, il procède à des dons de matériels didactiques dans des écoles etc. En plus du Mali, il effectue plusieurs déplacements à l’extérieur où il a rencontré ses militants, la diaspora, notamment en France, aux Etats-Unis, en Côte D’ivoire, en Chine et au Congo-Brazzaville. Par ses multiples visites à l’extérieur, Mara tente de renforcer sa stature internationale en vue de la présidentielle de 2018.
En outre, le leader de Yéléma occupe l’espace médiatique, il rebondit sur tous les sujets qui font l’actualité. En termes de sujets sensibles, on pourrait citer entre autres l’utilisation du franc CFA par les pays de l’espace Uemoa et l’accord de paix d’Alger, sur lesquels, il se positionne comme l’homme de la rupture et du changement.
Lors d’une conférence débat qu’il a animé récemment à la Faculté des sciences économiques et de gestion (Fseg) de l’université de Bamako, Moussa Mara a dénoncé les faiblesses du franc CFA et inviter les pays de la Cedeao à se doter d’une nouvelle monnaie. « A un moment ou l’autre, il va falloir abandonner le Franc CFA et d’aller vers une monnaie unique Cedeao. Il faut que nous nous orientions vers une monnaie unique Cedeao »,
Au sujet de la situation sécuritaire délétère au Mali en général et dans les régions du nord en particulier, il a confié : « Il est normal que l’accord de paix connaisse des difficultés d’application, en raison de la profondeur de la crise. Le plus important est d’en avoir conscience et d’accélérer le rythme dans les reformes», plaide l’ancien premier ministre.
Mais les écueils sur la route de Koulouba pour Moussa Mara demeurent nombreux : sa visite controversée à Kidal reste dans les mémoires, son mensonge d’Etat sur les prix du Boeing Présidentiel et des équipements militaires et autres scandales financiers, alors que le président IBK avait décrété l’année 2014 comme celle de la lutte contre la corruption. Que va-t-il proposer de nouveau ? Il lui faudra réussir à convaincre les maliens qu’il est le candidat de la rupture… Même s’il doit assumer une partie du désastreux bilan de IBK, notamment le fiasco de Kidal.
Présidentielle 2018 Mara marche Koulouba
Mémé Sanogo