Ils ont tous été aux abonnés absents lors des débats sur le bilan de 4 ans du Président IBK au pouvoir. De Bocary Tréta à Baber Gano, en passant par Mamadou Diarrassouba, Moussa Tembiné, Mahamane Baby, Amadoun Konaté, Abdramane Sylla, pour ne citer que ceux-là, tous ont été aphones au moment de défendre, bec et ongle, le bilan de quatre ans d’IBK au pouvoir. Est-ce parce qu’il est trop squelettique et qu’on a honte de le présenter ? La préférence, par le Président de la République, d’un camp au détriment de l’autre peut-il expliquer la léthargie au sein du RPM ? IBK peut-il compter sur son parti pour remporter les élections en 2018 ?
L’histoire n’est-elle pas en train de donner raison à IBK quand il affirmait lors d’une rencontre qu’il ne sera pas l’otage d’un parti et qu’aucun parti seul ne l’a élu ? La réponse semble être oui, car le RPM qui est sa propre formation politique est loin de donner le tempo pour une réplique aux différentes critiques à l’endroit de son président historique au pouvoir aujourd’hui. Pour rappel, le 04 septembre 2017 était le quatrième anniversaire de l’accession d’IBK au pouvoir ; ce qui a donné l’occasion à l’opposition de jeter un regard critique sur le bilan de la majorité actuelle. Pour la circonstance, certains médias ont contribué à l’animation du débat démocratique en invitant les deux camps à venir défendre leurs positions. Africable Télévision a organisé trois débats entre l’opposition et la majorité et à aucun de trois débats, le RPM n’a daigné répondre présent. Le premier a eu lieu entre Ibrahim Boubacar Bah de l’UM-RDA, pour la Majorité, et Souleymane Tiéfolo Koné des FARE, représentant l’Opposition. Le deuxième débat a opposé Mamadou Bakary Sangaré dit Blaise, de la CDS, Majorité, à Djiguiba Keita dit PPR du PARENA, Opposition. Le dernier a mis aux prises les jeunes, des deux camps ; là, également le RPM s’est fait remarquer par son absence, au point que l’un des débatteurs s’est indigné de n’avoir en face que des seconds couteaux, jamais les principaux acteurs.
A quelques mois des élections présidentielles et après l’épreuve qu’il a endurée suite à son acharnement à réviser la constitution de 1992. L’absence du RPM aux débats sur le bilan des quatre ans d’IBK en dit long sur le profond malaise au sein de ce parti et IBK semble être seul face à son destin. L’impression générale qui se dégage est qu’un pan important de son parti ne serait plus prêt à aller au charbon pour lui, après une première tentative pour persuader le peuple à adhérer au projet de révision qui n’a pas donné les résultats escomptés. A qui la faute ? A IBK lui-même !
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Youssouf Sissoko
Source: Inf@Sept