Accueil Société Micro-trottoir spécial 22 septembre

Micro-trottoir spécial 22 septembre

340
0
PARTAGER

 

Moussa Keita technicien en Réseau informatique et Télécommunication : « le Mali a grandement besoin de retrouver sa stabilité d’antan pour amorcer son émergence »

Notre pays a connu des années de gloires avec le Président Modibo Keita. Nous avons également appris que les cadres de cette époque étaient des gens intègres, courageux et honnêtes. Ils ont tout donné à ce pays et nous ont légué un héritage important. Mais nous remarquons aujourd’hui, que depuis l’avènement de la démocratie, notre pays a complètement changé. Les cadres sont devenus des menteurs, des voleurs de la République. C’est ce qui a mis notre pays dans les problèmes que l’on vit actuellement. C’est vrai depuis l’élection du président en 2013, le président, des efforts sont faits et cela se voit un peu à peu. Il faut qu’on se rende compte que pour sortir complétement de la spirale, le Mali a grandement besoin de retrouver sa stabilité d’antan pour pouvoir amorcer son émergence. C’est pour cela que je suis très confiant quant à l’avenir de ce pays.

Madame Konaté Mah Sidibé, assistante de direction : « je ne peux rien dire des années 60, mais de 80 à nos jours il faut reconnaitre que ça ne va pas »

D’accord au plan économique ça ne va vraiment pas du tout. On n’a même l’impression que le pays plonge chaque jour dans la crise. Les travailleurs dans le secteur public comme dans le secteur privé ne sont plus dans les conditions idoines de travail. Dans le public, c’est le vol et le détournement des deniers publics. En ce qui concerne le privé, les travailleurs n’ont aucun droit, ils sont laissés pour compte. Les chefs de familles n’arrivent même plus à jouer leurs rôles à cause de la pauvreté. On ne peut d’ailleurs éduquer un enfant qui a faim. Lorsque la pauvreté atteint certains sommets dans un pays, personne ne peut jouer son rôle. Quant à l’éducation, n’en parlons même pas. Depuis 1996 à maintenant, rien ne va plus. Les élèves de la 9ème ne savent plus ni lire encore moins écrire. La démocratie est vraie, mais c’est sa mauvaise compréhension qui tue ce pays. Cependant je reconnais qu’il y a une certaine amélioration du côté des examens. Aujourd’hui, il est plus qu’urgent que les mentalités changent.

Fatoumata Daniogo, agent comptable : « le Mali connait de réelles difficultés, mais il faut dire que ça va beaucoup mieux maintenant qu’il y a deux ans »

S’il faut que je dise la vérité, je dirai que depuis l’avènement de la démocratie dans notre pays, le Mali n’a jamais vraiment connu de réelle prospérité économique. Nos parents nous racontent que l’on vivait beaucoup mieux sous la présidence de Modibo Keita que maintenant, je n’ai pas connu ces moments, mais je crois qu’ils n’ont pas tort. De tous les présidents qui se sont succédé sous l’ère démocratique, on ne peut vraiment pas dire qu’il y en a un qui a pris à bras le corps le développement de ce pays. Mais je suis convaincu que ce pays regorge d’hommes et de femmes valables, car nous sommes descendants de bâtisseurs de grands empires. Mais le chemin semble un peu long, car les chantiers de reconstruction sont nombreux. Il faudrait que chaque malien et malienne joue le rôle qui est le sien.

Dr Aly Tounkara, enseignant chercheur à la Faculté des lettres et des sciences humaines

« Notre souveraineté nationale est jusqu’ici hypothéquée et compromis »

L’accession à la souveraineté en 1960,  avec le projet de construire un nouveau Mali assaini et vertueux, conçu par le père de l’indépendance, le président Modibo KEITA, est tombé dans les oubliettes. Ces quarante dernières années nous donnent l’image d’un pays rythmé par des crises sécuritaires, sociales  et politiques sans précédent (velléité sécessionniste  et coup d’Etat militaire). Le bilan de ces années de turbulence est plus que décevant. Certes, des  accords tronqués pour la paix ont été signés, par les différents régimes qui se sont succédé  et qui n’ont pas permis au pays de sortir cabossé et de récupérer  sa souveraineté nationale jusqu’ici hypothéquée et compromise  par les indépendantistes des Régions dites Nord du Mali et les groupes extrémistes violents nourris du narcotrafic et de la razzia.

La situation sécuritaire ne permet pas de parler d’indépendance, a fortiori des festivités à cet effet.

  1. Siverain Iran Kamaté, professeur à l’ENSup

« Le 22 septembre est commémorée pour magnifier notre souveraineté »

La célébration du 22 septembre est la date commémorant l’accès de notre pays à la souveraineté nationale et internationale. Cela s’est manifesté par l’indépendance de notre pays, le Mali, sous l’emprise de la puissance colonisatrice, la France. Chose qu’a abouti  à la création de la République du Mali. Donc, chaque année, cette date est commémorée pour magnifier notre souveraineté vis-à-vis de l’ancienne métropole. Cette indépendance est acquise grâce à l’audace de feu, le président Modibo Keita qui dans une salle archi-comble des soudanais à l’époque a décidé que le Malin se sépare du Sénégal pour former une République à part.

Dr Seydou Mariko, chef de département d’Histoire et Géographie de l’ENSup

« Cette commémoration symbolise notre indépendance »

Le 22 septembre est une  journée mémorable pour notre pays. Elle est particulière, parce qu’elle symbolise notre indépendance au plan politique, économique et social. C’est une journée, forte de signification. Donc, sa célébration avec toutes les forces vives de la nation doit servir à nous donner la main pour restaurer la paix  dans notre beau Mali. A titre de rappel, elle est acquise le 22 septembre 1960, montrant ainsi à la communauté internationale notre souveraineté vis-à-vis de la France métropolitaine.

Abdrahamane Sissoko,  journaliste au journal le Pays

 Le 22 septembre 1960, la République du Mali proclamait son indépendance.  Cette fête est célébrée au Mali depuis 57 ans déjà. Sa célébration est une bonne chose, car elle permet au pays de jeter un regard rétrospectif sur le chemin parcouru. Mais depuis quelques années cette célébration est en train de perdre tout son sens. Certains pensent que le 22 septembre a perdu son sens avec la perte de Kidal.  Tant que l’intégrité du territoire n’est pas recouverte la célébration du 22 n’a aucun sens. Par ailleurs, le peuple malien ignore de plus en plus le sens du 22 septembre.  Or, cette fête doit être la plus grande fête du pays d’autant que c’est la plus importante fête malienne. La jeune génération en a cure aujourd’hui du sens du 22 septembre.

DRAMANE COULIBALY, JOURNALISTE-MULTIMEDIA

« Poursuivons sur cette lancée »

Contrairement à ce que  beaucoup d’autres peuvent imaginer le trajet de l’indépendance au Mali, je suis très positif et crois encore au développement que nous connaissons aujourd’hui, dans notre pays. Un chemin a été parcouru, du président de 1960, Modibo Kéita au président Ibrahim Boubacar Kéita. De l’indépendance à nos jours, le Mali a connu des avances significatives, en matière d’éducation au regard du nombre des écoles déjà disponibles dans le pays et les citoyens formés.

Le secteur de la santé, qui constitue l’un des piliers de développement,  n’est pas aussi à négliger, même si la qualité des soins et les capacités des agents restent à améliorer. Sur le plan politique, nous vivons aujourd’hui, un pouvoir démocratique et loin de la situation, qu’on pouvait imaginer dans les 70 à 80.  Ces constats positifs sont apercevables à tous les autres secteurs de la vie sociale. De nos jours, nous connaissons, une véritable révolution industrielle. Cette évolution est en passe de profiter jusqu’au plus petit village de l’intérieur, ce citoyen lambda. Parce que, les produits, sont en train d’être transformer et consommer, chose avant les années 60. Cependant, l’arbre ne doit pas cacher la forêt, malgré ce progrès, beaucoup d’autres défis restent à relever. Je crois qu’il s’agit des défis de bonne gouvernance. Notamment de la gestion du denier public, de la réorganisation du secteur de la justice et surtout de la défense, de la protection du territoire national et de ses populations. En un mot, poursuivons sur cette lancée.

   Indé Ombotime, du journal Toute Info:

Par rapport à la célébration du 22 septembre, cette année nous sommes à la 57è anniversaire de l’indépendance. C’est un jour mémorable et une fête mémorable que tout le monde doit fêter parce que ce qu’ils ont le père de l’indépendance ont mouillé le maillot, beaucoup sang ont été coulé pour avoir cette indépendance. Donc tout le  monde doit  fêter, malgré l’insécurité, malgré la mésentente tout le monde doivent être unie pour célébrer cette fête parce qu’il s’agit de l’indépendance de toute une nation.

Je lance un appel à tous les Maliens de quoique ce soit de fêter, c’est vrai que  dans certaines localités qu’il est difficile de fêter comme avant,  mais chacun de son côté doivent fêter de sa manière, par ce qu’il s’agit de l’indépendance de toute une nation.

Youssouf Konaté,  du journal la Source:

Vu la crise que traverse le pays,  beaucoup de choses qui doivent faite avec modestie. Surtout la célébration de  la fête de l’indépendance du Mali.  Cette fête anniversaire de Mali à la souveraineté nationale et internationale, c’est une bonne chose que tous le Maliens doit se réjouit. Pour ça, je souhaite bonne fête à toute et à tous. Bon vent à l’armée malienne que la paix revienne au pays. Je termine de rendre une pense pieuse aux pères de l’indépendance qui ont sacrifié leur sang et leur vie pour cette indépendance

Micro-trottoir spécial 22 septembre

Source: 22 Septembre 

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here