Les victimes de la spéculation foncière dans le cercle de Kati, excédés par la spéculation foncière qui sévit dans les 37 communes du cercle, ont manifesté hier, jeudi 28 septembre 2017 devant la préfecture et la mairie. Les manifestants demandent aux plus autorités de prendre toutes les dispositions pour mettre fin à l’oppression et la dépossession du monde rural. Ils exigent aussi des autorités compétentes la libération immédiate de tous les paysans emprisonnés à tort. « Les accaparements massifs de terres de culture au profit d’intérêts privés…,qui ciblent des dizaines de milliers d’hectares à des fins bassement spéculatives, qui portent atteinte aux droits coutumiers et humains et privent les communautés locales et les paysans d’exercer les activités agricoles et pastorales nécessaires pour leur subsistance, voire leur survie », a déclaré, le porte-parole des manifestants, Drissa Niaré.
La spéculation foncière continue de faire parler d’elle au Mali. A Kati, c’est le regroupement des victimes de la spéculation foncière dans le cercle de Kati, qui a bandé ses muscles contre le fléau. Descendus hier dans les rue de Kati, les victimes de la spéculation foncière dans les 37 communes du cercle ont battu le pavé depuis le centre émetteur de la ville jusqu’à la préfecture et l’hôtel de ville où ils ont exprimé leur ras le bol. Dans leur déclaration remis à l’adjoint du préfet et au maire du cercle de Kati, les manifestants indiquent : « les accaparements massifs de terres de culture au profit d’intérêts privés représentés notamment par Hamady KindyBATHILY,Mohamed Al Gagny Lah , et les sociétés immobilières (Banga Immobilière, Ba Diallo SARL) ,qui ciblent des dizaines de milliers d’hectares à des fins bassement spéculatives, portent atteinte aux droits coutumiers et humains et privent les communautés locales et les paysans d’exercer les activités agricoles et pastorales nécessaires pour leur subsistance, voire leur survie ».
Selon les manifestants, les villageois sont privés de l’accès à leurs terres de culture puis jetés en prison et privés de la liberté de cultiver comme ils le souhaitent. « Ces accaparements aggravent les inégalités d’accès et de contrôle du foncier au détriment des paysans. Nous approuvons fermement les annulations de cessions administratives des titres fonciers par le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et des Affaires Foncières. Nous constatons que des juges et leurs acolytes, infidèles à la mission sacerdotale dont ils sont investis par l‘Etat, menacent par des décisions de justice abjectes et scélérates le droit à l’exploitation des terres de culture des populations rurales, condamnent au chômage et à l’exode rural, exacerbent la pauvreté et les conflits. La moralisation de la gestion foncière et le respect des droits des paysans relèvent d’abord de la responsabilité des autorités communales, régionales et nationales. Ces autorités portent la plus grande part de responsabilité dans la spoliation foncière », a indiqué, le porte parole des manifestants, Drissa Niaré.
Les manifestants en appellent aux autorités pour que cessent immédiatement les accaparements fonciers massifs. Ils exigent la restitution des « terres spoliées ci-après énumérées : terrain de 1700 ha à SirakoroNiaré, spolié par les sociétés :Banga Guetema,Sema –SA et autres ; terrain de 443 ha à N’Toubana, spolié par Hady NIANGADOU , PIMENT et autres ; terrain de 1200 ha à Diago spolié par Binta Diane SEMEGA ; terrain de 200 ha à Fanafiècoro; terrain de 37 ha à Klanabougou spolié par Binta Diane SEMEGA ; terrain de 60 ha à Magnambougou spolié par Kolas NIANGADOU ; terrain de 60 ha à Gorodji ».
Les manifestants demandent aussi aux plus hautes autorités de prendre toutes les dispositions pour mettre fin à l’oppression et la dépossession du monde rural. Ils exigent des autorités compétentes la libération immédiate de tous les paysans emprisonnés à tort.
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M.K. Diakité
Source: Le Républicain