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Paix et réconciliation au Mali : Les Peulhs et les Bwas apportent leur pierre

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La salle Tientiguiba Danté de Ségou a abrité, le samedi 30 septembre 2017, la 1ère édition de la journée culturelle Peulh-Bwa sous le thème « Le vivre ensemble dans la paix, la cohésion, la diversité et dans la complémentarité ; gage de toute stabilité et tout développement ». A travers cette journée, les organisateurs entendent consolider les valeurs qui unissent les deux communautés tel que le cousinage à plaisanterie mais aussi contribuer à la promotion de notre vieille et riche culture. C’était en présence du parrain des Bwas, M. Kasssoum Dénon, ancien ministre de l’Agriculture, du Colonel Major Beredougou Koné, d’Ibrahima Cissé, représentant de l’Association Tabital Pulakou et des autorités administratives, coutumières, traditionnelle, bref toutes les composantes de la cité des Balazans sont sorties massivement pour la circonstance.

Dans son allocution de bienvenue, le 1er adjoint au maire de Ségou, Aboubacar Sow a fait savoir que l’organisation de cette journée artistique et culturelle est à encouragée car, dit-il, il s’agit de puiser dans nos propres valeurs ancestrales des éléments fondamentaux pouvant servir de socle à la réconciliation et à la paix. En se tenant devant le public impressionnant, Ibrahima Cissé de l’Association international TabitalPulakou dira que leur regroupement vise à promouvoir la culture peulh avant de saluer la tenue de l’événement.

Il est du même avis que Dicko Abdoulaye, le représentant de Cheick Harouna Sangaré à propos de la sauvegarde de nos valeurs ancestrales. Pour le secrétaire général du ministère de la Culture, Almamy Kouréîssi cette cérémonie vaut son pesant d’or dans la mesure où le cousinage à plaisanterie est un héritage de notre glorieux passé. Aussi-dit-il, chacun de nous à l’obligation de maintenir et de léguer le cousinage à plaisanterie aux générations futures. Selon le conférencier, Philipe Tiénou, le « bariyamu » en français le cousinage à plaisanterie existe entre les peuls et les bwas.

Il le définit comme une relation, une pratique sociale de spécificité africaine qui permet selon la coutume ou dans certains cas à des familles entre elles ou à certaines ethnies de se moquer ou de s’insulter sans conséquence. Parlant de l’origine du « bariyamu », Philipe Tiénou évoque que le tout serait parti de la guerre ethnique de Barani qui opposa les deux communautés. Il ajouta que les médiations ont sanctionné cette guerre meurtrière par un pacte qui lie à jamais les Peuls et les Bwas dont la violation n’est pas sans conséquence.

D’autre part, Mamadou Bah, le second conférencier, expliqua en long et en large le contexte, l’importance, les valeurs qui rassemble les deux communautés du Mali jusqu’au Burkina Fasso. Pour clore en beauté cette 1ère édition qui a tenu toutes ses promesses, une caravane sillonna la ville de Ségou mais aussi la prestation de l’ensemble instrumentale des deux communautés a émerveillé le public lors de la soirée artistique.

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Sidiki Adama Dembélé, depuis Ségou

Source: L’ Indicateur du Renouveau

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