On pouvait croire que la solution allait venir de la multiplication des forces, mais c’est là que le bât blesse avec l’absence d’opérations conjointes de la Minusma, de Barkhane, des FAMa, voire des groupes armés signataires de l’accord pour la paix. C’est du moins l’analyse de Didier Dakouo (à ne pas confondre avec le général de division Didier Dakouo, commandant de la Force conjointe du G5-Sahel).
En dehors des réunions de coordinations entre les états-majors de la Minusma, Barkhane et FAMa, les trois forces, selon le spécialiste dans une tribune dont la presse s’est fait l’écho, ne mènent pas d’interventions courantes conjointes sur le terrain, diversité de mandat oblige.
Il lève le voile sur les interventions de la force onusienne au Mali. La Minusma, dit-il, s’accroche à son mandat de protection de civils et d’accompagnement du processus politique. Quid de Barkhane avec quelques milliers d’hommes qui prétend lutter contre le terrorisme dans le Sahel ?
Pour M. Dakouo, le Mali n’est pas la seule priorité de Barkhane alors que les FAMa jouent plusieurs rôles (protection des civils contre les violences, lutte contre le terrorisme et gestion des conséquences dégénératives des conflits intercommunautaires en cas de besoin).
Selon M. Dakouo, tout compte fait, l’incohérence des forces en présence au nord est la cause de la situation de ni paix ni guerre. Autrement dit, le bout du tunnel n’est pas pour demain.
En un mot Lointain bout tunnel
DAK
Source: L’Indicateur du Renouveau