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Football malien : Le ministre Poulo reste le problème

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Ancien ministre de l'Education, Housseini Amion GUINDO

 

La famille du football repart du bon pied après la brillante élection d’un nouveau Comité exécutif présidé par Mamoutou Touré dit Bavieux, lequel s’est engagé résolument à jouer le rôle de l’aiguille chargée de rapprocher, voire d’unir donc de coudre les différents morceaux. Un problème de résolu dans le monde du football malien qui ne peut retrouver sa tranquillité et sa sérénité qu’avec la défenestration de l’actuel ministre des Sports, Housseyni Amion Guindo qui, contrairement à Bavieux, est une lame qui déchire tous les liens de solidarité et d’unité, construits au fil des ans dans la grande famille du football national.

Un ministre, ça ferme la gueule ou ça démissionne ! “. Cette phrase laconique lancée par le ministre français des Affaires étrangères, Jean Pierre Chevènement, tout au début de l’opération militaire contre l’Irak de Saddam Hussein, est un enseignement  à prendre très au sérieux car il ne sert à rien de rester à la tête d’un département ministériel, tout en ruminant qu’on a été désavoué et surtout écarté de la gestion d’une crise, comme celle du football dans laquelle le ministre Hussein Amion Guindo, au lieu d’être l’arbitre, en était devenu une partie.

Depuis l’élection du nouveau bureau exécutif de la Fémafoot suivie de l’installation dans ses fonctions du tout nouveau président, Mamoutou Touré dit Bavieux, il se dit avec insistance que le ministre des Sports, Housseyni Amion Guindo, entend jeter l’éponge et aurait vu le président de la République pour se plaindre d’avoir été écarté par le Premier ministre, Abdoulaye Idrissa Maïga, de la gestion de la crise du football au détour de la création d’un comité de gestion présidé par le ministre du Commerce et porte-parole du Gouvernement, Abdoul Karim Konaté dit Empé.

Rappelons à ce sujet que la décision du Premier ministre N°2017 0101/PM-RM du 05 mai 2017 portant création d’un Comité de suivi du protocole d’accord entre le Comité exécutif de la Fémafoot et le Collectif des clubs et ligues minoritaires stipule bien que le ministre des Sports et le ministre de la Jeunesse et de la construction citoyenne sont membres de ce comité. Ce qui n’a en rein gêné le ministre de la Jeunesse, Koïta, dont la participation pleine et entière aux travaux de ce comité a été très bien appréciée car ayant aidé à sauver le football malien qui était, rappelons-le, sous le coup d’une suspension par la Fifa.

Le ministre Housseyni Amion Guindo oubliait-il que nos cadets footballeurs qui étaient champions d’Afrique en titre ont failli ne pas aller défendre leur titre à cause de cette suspension pour laquelle ses décisions mal inspirées en sont les principales causes ? Les ministres Empé et Koïta ont vraiment prouvé qu’ils aiment le Mali et ont du souci pour la jeunesse et le sport de notre pays en arrachant au forceps des accords qui ont permis à l’équipe nationale cadette d’aller confirmer sa suprématie au niveau du football continental de sa catégorie.

Si Housseyni Amion Guindo ose se plaindre de cela, ce serait comme s’il souhaitait le pire scénario à IBK : celui d’une non-participation des cadets au championnat d’Afrique et du coup la perte de leur titre. Imaginons un peu les conséquences d’une telle situation qui serait comme un pavé jeté dans la mare du pouvoir.

De toute façon, l’Assemblée générale de la Fémafoot des 8 et 9 octobre derniers a prouvé que “la majorité” dont se proclame “le Collectif” des frondeurs qu’il faut d’ailleurs rebaptiser “perturbateurs “ n’est que fantomatique. Il faut que l’on arrête de divertir les gens ou d’amuser la galerie. Si le ministre Poulo était en mesure de juguler ce conflit, le football national n’aurait pas autant souffert pour ne trouver de voie de salut qu’avec la décision éclairée du Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga de confier la gestion de la crise du football à un Comité qui a produit des résultats tangibles. Pour un ministre, donc en mission gouvernementale, les résultats comptent plus que toute autre considération et sur ce plan Poulo a échoué. Il doit donc garder le profil bas au lieu de tenter de s’agiter comme un desperado.

De toute façon, Poulo a conduit sa logique jusqu’au bout, notamment en comptant sur un blocage de l’Assemblée générale élective de la Fémafoot, aidé en cela par les perturbateurs, pour espérer enfin installer son fameux comité de normalisation. Ce qui se justifierait avec la fin du mandat du Comité exécutif sortant de la Fémafoot. Mais puisqu’il a vu ses rêves fondre comme beurre au soleil, c’est l’intox et éventuellement l’épouvantail d’une sortie du gouvernement. Ce qui est clair, il en a même mis du temps à ce poste où il devait être défenestré depuis longtemps.

Seulement, lorsque des informations insistantes font état de sa démission prochaine du gouvernement demandée par des cadres de son parti pour s’occuper de l’échéance de 2018, cela corrobore ce qui avait été dit un moment, comme quoi Poulo allait sortir du gouvernement et préparer sa candidature pour la présidentielle de 2018.

L’on se rappelle la sortie publique de l’Honorable Hadi Niangado, un des vice-présidents de ce parti, la Codem, pour mettre en garde contre une telle décision et menaçait de démissionner de ce parti si c’était le cas. Doit-on alors en conclure que le ministre des Sports est à la recherche d’alibi car il n’y aurait pas de fumée sans feu.

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A.B. HAÏDARA

Source: Aujourd’hui-Mali

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