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Edito : Des signes qui ne trompent pas

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Le directeur de publication du Journal « Le Pays », Boubacar Yalcoué

 

Les faits parlent d’eux-mêmes. Rien ne va dans ce pays. Le Mali est tombé bas, très bas au point que les mécontents se retrouvent de façon involontaire. Entre eux-mêmes, les lignes étaient inconciliables. Mais face à IBK, ils ont finalement compris que seul le bloc peut briser le système. Politiques, société civile, activistes, leaders religieux… ils s’étaient tous retrouvés dans une seule plateforme pour un seul combat : contre la révision de la constitution. La même ferveur continue afin de sauver le Mali qui se draine vers le chaos en 2018.  Il faut travailler pour la transparence et cette transparence ne saurait être réelle sans certaines actions. Ce qui explique les mouvements du CDR sur le terrain et l’opposition politique qui prévoit une conférence de presse le lundi prochain. Avant 2018, il faut dénoncer certains faits du régime qui déstabilisent le Mali sur tous les plans. Les tenants du régime se sont tout appropriés, ils gèrent le Mali en leur guise, ils volent, corrompent… et tout récemment, ils sont dans la logique de crucifier l’école malienne ; cette même école qu’IBK et ses hommes ont asphyxié dans les 1990. Cette année, ils ont transporté des habitudes cruelles en milieu scolaire. Des cahiers avec l’effigie d’IBK, de son fils Karim, de l’honorable Moussa Timbiné… des sacs qui portent le support de campagne d’IBK : programme présidentiel d’urgence sociale (PPUS) ; des chaussures marquée avec le nom d’IBK. Bref, tout sauf l’école malienne a besoin. Ce grand corps malade est un instrument politique pour IBK. Pour preuve, il a tout fait pour mettre l’AEEM dans sa poche avec un véhicule et une dizaine de millions. L’AEEM est politisée. Elle est à la solde d’IBK et de Timbiné. Ils soupent ensemble.

La réalité que les populations vivent sur le terrain, au regard des témoignages, les Maliens n’ont plus d’estime pour IBK. Il les a bernés et cela est conçu comme une haute trahison qui mérite une lourde sanction à la hauteur de la faute commise.  De son arrivée à la magistrature suprême à nos jours, quelles réalisations IBK a-t-il fait ? On ne voit pas ! De Kayes à la dernière région née, seul le désespoir se lit sur les visages. Les peuples ont faim ; les peuples n’ont pas à boire ; les peuples n’ont pas des aires de santé dignes de ce nom ; les peuples n’ont pas d’emploi ; les peuples n’ont pas de routes ; les peuples et leurs biens ne sont pas sécurisés. Alors que ce sont ces quelques promesses faites par IBK qui ont facilité son sacre en 2013. IBK pleurait à chaude larme devant les maliens en situations difficiles qu’il a rencontrés lors de sa campagne. Et ceux-ci ont cru et ont jeté leur dévolu sur celui qu’ils appelaient majestueusement ‘’Kankelentigui’’. Quatre ans après, dans la pratique, ils se sont rendus compte que c’était un leurre. Ils avaient en face d’eux un imposteur qui se comportait en messie.

A Kayes où il s’est rendu pour 48 heures, les Kaysiens lui ont rendu la monnaie de sa pièce. Un accueil glacial ! Les gens ne sont pas sortis au point que ses proches étaient obligés de faire recours aux pauvres élèves privés d’une journée de cours. Ils étaient là, ces innocents utilisés à des fins politiques qui levaient les mains au passage d’IBK. Ces enfants, quand  ils grandiront ils sauront qu’un jour un président a forcé leur destin vers la misère. Les ainés le leur diront car eux-mêmes sont sortis depuis des années mais n’ont pas eu de boulot. Ces ainés se rappellent de l’année blanche imposée par IBK suivie par ses propos discourtois : ‘’  Si vous n’étudiez pas, nos enfants iront à l’étranger étudier et revenir vous commander ‘’. Ils sont aussi témoins de la politisation de l’école sous IBK aujourd’hui.

Il est temps que tout ça s’arrête. Les Maliens ont compris et cela ce manifeste dans leurs faits et gestes quotidiens.

2018, il y aura quelque chose : le bonheur triomphera. Il y a des signes qui ne trompent pas et nous le constatons depuis un certain temps.

Edito signes qui ne trompent pas

Boubacar Yalkoué

Source: Le Pays

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