Les membres des partis politiques de l’opposition républicaine et démocratique en collaboration avec les membres de la société civile étaient face à la presse le lundi 23 octobre dans la salle de conférence de la maison de la Presse pour exprimer leur ras-le-bol face l’insécurité rampante, la politisation de l’école et la mauvaise organisation des prochaines élections. C’était sous la présidence du chef de file de l’opposition, l’honorable Soumaïla Cissé qui avait à ses côtés l’honorable Amadou Thiam de l’ADP-Maliba, du Dr Oumar Mariko du parti SADI, M. Souleymane Koné des FARE, le Pr Oumar Hamadoun Dicko du PSP et Mohamed Youssouf Bathily dit Ras Bath du CDR.
Le chef de file de l’opposition et non moins Président de l’URD, l’honorable Soumaïla Cissé a indiqué dans ses propos liminaires que notre pays a énormément reculé en matière de sécurité. D’après lui, le monde entier se préoccupe sur le chemin pris par notre pays. Les ambassadeurs des pays membres du conseil de sécurités se sont montrés inquiets de la situation sécuritaire de notre pays. De son côté, l’honorable Amadou Thiam dira que face à la situation dramatique, pour ne pas dire catastrophique, que vit et subit notre pays, l’Opposition n’a de cesse dénoncer les dérives constatées dans l’approche et l’action de la gouvernance de ce régime.
Selon lui, la situation qui meurtrit notre pays est d’une extrême gravité car le Mali n’a jamais été confronté à de telles et persistantes difficultés qui constituent aujourd’hui une réelle menace pour son existence. C’est ainsi qu’il est revenu sur les quatre thèmes objet de la conférence de presse. Il s’agit de la Sécurité, de la politisation de l’école et l’occupation illicite de l’espace médiatique (ORTM), l’envahissement des panneaux publicitaires et affiches de campagnes à but exclusif électoraliste et les élections programmées en 2017 et 2018 (problématiques de la carte NINA, la Biométrie, l’audit du fichier etc.).
D’après lui, le constat est triste et amer pour le Mali et les Maliens. Et l’honorable Thiam de marteler « Quatre ans de scandales financiers à répétition ; quatre ans de mensonges, et de mensonges d’Etat ; quatre ans de mauvaise gouvernance politique et économique; quatre ans d’insécurité permanente et d’instabilité sociale chronique ; quatre ans de caporalisation systématique des médias d’Etat; quatre ans de corruption endémique et surtout d’impunité insultante; quatre ans de népotisme et de recul de l’Etat au profit d’un exercice aux relents monarchiques et dynastiques ; quatre ans de mépris à l’endroit de nos compatriotes de l’intérieur et de ceux établis à l’étranger ».
Ça suffit !!! Ça suffit !!! S’exclamera-t-il. L’Opposition, forte de sa mission de gardienne des règles républicaines, se mettant en alerte lorsqu’il y a dérive de l’Exécutif, répondra par les actions appropriées pour redonner aux maliennes et aux maliens de l’espoir, le mieux être dans la paix et la sécurité a-t-il conclu. Pour sa part, le Président du PSP, le Pr Oumar Hamadoun Dicko indiquera que notre pays est dans une situation de déliquescence avancée en matière de sécurité.
Il en veut pour preuve le dernier rapport du secrétaire général de l’ONU sur le Mali. De sa lecture, le Mali n’a jamais été aussi pire en matière de sécurité. Certes la sécurité zéro n’existe pas, mais il y’a un minimum à respecter, a-t-il conclu. Concernant la politisation de l’école, le 1er vice-président des FARE M. Souleymane Koné a indiqué qu’après avoir mis le pays en lambeau le pouvoir s’emploie à détruire le secteur le plus sensible qui est l’école.
Par rapport à la distribution de cahiers à l’effigie du Président de la République, de son fils, du Président et du 1er vice-président de l’Assemblée nationale, M. Koné dira que cela pouvait passer si le ministre de la l’administration territoriale n’avait pas convoqué le collège électoral. Avant de terminer, M. Koné prévient que les conséquences de l’octroi d’un véhicule à l’AEEM seront dramatiques. Et le Président de la République sera le premier responsable, a-t-il ajouté. Mohamed Youssouf Bathily dit Ras Bath a quant à lui souligné que toutes les conditions sont réunies pour que les élections se fassent dans la fraude.
C’est ainsi qu’il a plaidé pour une inscription massive des personnes sur la liste électorale et a demandé par la même occasion le toilettage du fichier électoral en élaguant les morts et les condamnés de prison. D’après lui, nous sommes dans un Etat voyou où les responsables manquent de vision et de stratégie. Il a profité de l’occasion pour expliquer les raisons de sa tournée à l’intérieur du pays. Pour l’honorable Oumar Mariko, la fraude électorale constitue la mère de la corruption. Et c’est ce que le pouvoir IBK s’emploie à faire.
Ce qui mettra en mal l’unité et la cohésion sociale. D’après lui, nos dirigeants actuels n’ont ni honte ni dignité. Et le Président du SADI de conclure que le pouvoir IBK a montré toute son incapacité et son incompétence à diriger le Mali. Pour conclure la conférence de presse, l’honorable Soumaïla Cissé a indiqué que le Mali ne cherche plus un président qui marche sur un tapis rouge pour aller même vacciner les animaux. D’après lui, si IBK remporte les élections en 2018, ça sera fini pour le Mali. C’est pourquoi, les partis politiques de l’opposition se coaliseront en 2018 pour faire barrage à IBK.
On n’a pas le choix, a-t-il précisé. D’après le patron du parti de la poignée de main, c’est le peuple malien qui donne le pouvoir et non l’Elysée. Et Soumi Champion de conclure « j’avais dit à la France en 2013 qu’il y’a deux choses qu’il faudra faire avant les élections.
Faire sortir hors du pays certains militaires et de désarmer le MNLA. J’avais dit que si cela n’était pas fait quiconque aura le pouvoir sera confronté à des difficultés énormes. » Aujourd’hui, les ambassadeurs viennent me voir pour dire que j’avais raison, a-t-il conclu. Il a également profité de l’occasion pour apporter tout son soutien à l’ensemble de la presse malienne.
chef file opposition, l’honorable Soumaïla Cissé partis politiques opposition coaliseront 2018 faire barrage IBK
Abdrahamane Sissoko
Source: Le Pays