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Gestion de la crise au Mali : «Les populations ne comprennent pas ce que l’UE apporte en termes de réponses à la crise depuis 2012 »

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L’Hôtel Mandé de Bamako a abrité le 26 Octobre 2017,  un café de débats sur les résultats préliminaires de la première phase de l’enquête de perception sur l’appui de l’Union Européenne dans la gestion de la crise au Mali. Regroupant acteurs de la société des autorités et partenaires, ce résultat entre dans le cadre du projet EUNPACK (Un décryptage sensible au conflit de l’approche  globale de l’Union Européenne (UE) en matière de mécanisme de conflit et de crise, financé par le programme de recherche et d’innovation horizon 2020 de l’UE dans le cadre du contrat de subvention numéro 693337. Il est exécuté au Mali par l’Alliance pour Refonder la Gouvernance en Afrique (ARGA).

Les travaux se sont déroulés sous la coprésidence du président du conseil d’ARGA non moins coordinateur du projet, Abdoul Wahab Cissé, et le coordinateur du projet EUNPACK, Martin Boas. Ils (travaux) avaient comme modérateur, Younoussa Touré du Centre national de recherche scientifique et technique (Cnrst). L’étude, dit Abdoul Wahab Cissé, cherche à décrypter sir la réponse de l’UE correspond aux besoins des groupes cibles et si elle est perçue comme sensible au conflit et atteint les groupes vulnérables.

Lors de l’enquête qui a concerné le District de Bamako seulement, indique Abdoul Wahab Cissé, les questions ont entre autres portées sur: la connaissance de l’UE et autres acteurs internationaux, la connaissance de l’engagement de l’UE dans l’aide au développement; l’aide humanitaire, l’Etat de droit, le renforcement des capacités et la sécurité;  perceptions sur les bénéficiaires de l’aide de l’UE ; les niveaux de satisfaction par rapport à l’UE, l’impact de l’UE dans la crise, si l’UE est-elle sensible au conflit, description de l’ampleur de l’intervention de l’UE dans la crise…

Les résultats dénotent, souligne Abdoul Wahab Maiga que les attitudes à l’égard de l’UE sont généralement très favorables, mais avec des problèmes relevés notamment le déficit d’information et de communication. «Les populations ne comprennent pas en majorité ce que l’UE apporte en termes de réponses à la crise depuis 2012 dans leur propre pays. Une situation qui nous interpelle tous pour que la communication passe auprès des populations», souligne Maiga.

Et de conclure que l’UE et sa réponse à la crise sont toujours considérées positivement au Mali. Les répondants, dit-il, ayant une certaine expérience personnelle de l’UE le considère comme un intervenant externe sensible au conflit qui a contribué à atténuer la crise immédiate de 2012-2013. Cependant, explique le président du conseil d’Arga, les mêmes répondants ne connaissent pas très bien ce que l’UE fait réellement, pourquoi elle le fait, et sur quel type d’idées et d’approches est basée la programmation de l’UE au Mali. Selon nous, souligne-t-il, on doit être conscients d’une lacune d’information sérieuse qui ne peut pas ignorée car étant contre productive au regard de la volonté de favoriser une appropriation locale que l’UE affirme et qu’elle s’efforce d’atteindre dans ses interventions apportées comme réponses à la crise au Mali. Arga est d’avis, indique Abdoul Wahab Maiga, que ce constat doit aboutir à une réflexion sérieuse sur la manière dont l’UE interagit et s’étend jusqu’à ses parties prenantes locales du Mali et à la population en général. «Ceci est capital pour la durabilité de la programmation de l’UE au Mali, et aussi important car de nombreux Maliens ont des difficultés considérables à distinguer les activités de l’UE, des programmes entrepris par la France bilatéralement et le travail de l’ONU. Les auteurs de ce policy brief croient qu’il est dans l’intérêt de l’UE de séparer ses activités de celles de l’Onu et, en particulier, de celles d’une ancienne puissance coloniale importante, la France. Le bon niveau d’appropriation locale dont presque tous les donateurs parlent au Mali ne se produit pas par lui-même. Il doit être nourri et soutenu, et il doit être construit sur la communication et le dialogue », des recommandations formulées par les participants pour améliorer le travail de la seconde phase du projet qui porte sur les entretiens approfondies entamée, portent sur : à plus considérer que l’Arga est dans une logique d’enquête exploratoire, de renforcer les capacités sur l’Etat de droit, passer par la hiérarchie pour obtenir l’autorisation des  enquêtes, etc.

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Hadama B. Fofana

Source: Le Républicain 

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