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Insécurité dans le cercle de Nara : Les populations terrifiées par la présence des terroristes malgré les patrouilles militaires

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Les militaires de la 322ème compagnie de Nara sont à pied d’œuvre nuit et jour pour assurer la sécurité des personnes et de leurs biens. Ils effectuent des opérations de ratissage dans la forêt de Wagadou afin de dénicher les bandits armés. Des patrouilles sont aussi organisées à la veille et le lendemain des foires en plus de celles ordonnées par la hiérarchie en début de soirée jusqu’au matin. Malgré les efforts de ces braves militaires, les populations de Nara vivent dans une angoisse totale. 

Dans cette localité, les activités tournent au ralenti et les populations subissent au quotidien la psychose d’une quelconque attaque de la part des bandits armées qui sillonnent toute la zone. Le calvaire commence dès Kwala, le premier village où l’on abandonne le goudron pour emprunter la route qui mène à Nara longue de près de 200km. Sur ce tronçon, la traversée de la vallée du serpent, connue sous l’appellation la ‘’forêt de Gringalet’’, est considérée par les usagers, comme la plus dangereuse. Que ce soit pour ceux qui souhaitent se rendre à Nara ou à Bamako.Cette forêt est le prolongement de la forêt de Wagadou.

Il s’agit de l’axe Mourdiah-Kaloumba distante de plus de 52 km dont la route est impraticable avec un paysage forestier jusqu’à Kaloumba. C’est à ce niveau que les voyageurs sont le plus souvent victimes des attaques. D’ailleurs, ce fut le cas du Commandant de Brigade de la commune de Guiré, une commune située à 105km de la ville de Nara. Il y a été enlevé avec son véhicule par les bandits armés après avoir lâchement tué son chauffeur. C’était il y a 15 jours. Selon des sources locales, ce brave gendarme a résisté à l’attaque en attendant que les renforts arrivent jusqu’à sa dernière balle. Et les impacts de balles sur son corps prouvent à suffisance qu’il était invulnérable. C’est pourquoi, les bandits ont écrasé sa tête et abandonné son corps sur place.

Selon nos sources,ce dernier était d’ailleurs muté dans une autre zone et il était juste venu avec son chauffeur récupérer  ses bagages restant aprèsson déménagement.Le 24 septembre dernier, c’est le camp de la gendarmerie de Mourdiah qui avait fait l’objet d’attaque.

Une de nos sources sur place nous a fait savoir que les acteurs des ONGs sont obligés de restreindre leurs activités à cause de l’insécurité  et le mauvais état des tronçons. Selon notre interlocuteur, les jours de mission sont choisis et les missions n’arrivent plus dans certains villages dans les communes de Ouagadou, Niamina et Guiré dont le Sous-préfet a comme lieu de résidence Nara ville. Les plus courageux sont obligés de s’appuyer sur les acteurs locaux ou de solliciter l’accompagnement des forces armées si les moyens financiers le leur permettent afin de traverser ou de se rendre dans les zones à risque très élevé comme dans  la commune de Guiré.

Dans la semaine du 20 octobre dernier, ce sont les installations des réseaux de télécommunication Malitel et Orange qui ont été visées par les bandits armés à Nawouléna, un village situé à 70 km de la commune de Niamana. Avec l’acquisition des nouveaux avions militaires, il est nécessaire de les utiliser souvent pour survoler ces zones où l’insécurité monte en puissance avec des attaques quasi quotidiennes. Toute chose qui  pourra redonner espoir aux populations, dissuader les assaillants et aider les militaires de cette localité dans leur  mission régalienne.

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Moussa Sékou Diaby

Source: Tjikan

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