Depuis le 1er novembre, le G5 Sahel a lancé aux frontières du Mali, du Niger et du Burkina Faso l’opération Hawbi, au sein de laquelle militaires maliens, burkinabè, nigériens et français collaborent. Une première victoire pour les Ouest-Africains, qui sont confiants dans l’évolution de cette force, notamment d’un point de vue financier.
La réunion qui, le 30 octobre, a réuni à l’ONU les ministres des Affaires étrangères du G5 Sahel (Burkina, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad), ainsi que Rex Tillerson, le secrétaire d’État américain, et Thomas Shannon, son adjoint chargé des Affaires politiques, a ainsi été fructueuse, aux dires d’un participant.
Non seulement Washington a promis une aide de 60 millions de dollars, après une forte pression de la France, mais les diplomates africains sont ressortis enchantés de cette entrevue. « Les Américains nous ont fait comprendre qu’ils étaient prêts à donner davantage, confie l’un des ministres participants. Ils ont qualifié notre force de modèle d’initiative africaine. »
Objectif Nord-Mali
Tous se retrouveront à la mi-novembre aux États-Unis, à l’invitation de Rex Tillerson et dans le même format G5/États-Unis, appelé à se pérenniser. « Les Américains veulent suivre les évolutions sur le terrain et nous répondrons à toutes les questions qu’ils se poseront », poursuit notre source.
L’enjeu est de taille : les Ouest-Africains espèrent obtenir un financement suffisant afin de mener des opérations dans le nord du Mali. « Nous ne devons pas nous contenter d’intervenir sur la situation à nos frontières, qui n’est qu’une conséquence de la déstabilisation au Mali », explique un diplomate du G5.
Financement G5 Sahel États-Unis prêts donner davantage
Source: Jeune Afrique