Quelques poches de groupes terroristes, qui résistent aux Forces armées maliennes, leurs alliés de la communauté internationale et de la France à travers Barkhane, continuent de semer la terreur dans le Nord du Mali par les engins explosifs improvisés (EEI). Ils ont fait des milliers de morts depuis 2012 du côté des forces armées et de sécurité, mais aussi de la population civile.
Selon l’UNMAS, de 2012 à mars 2017, plus de 1600 personnes ont été victimes d’engins explosifs improvisés au Mali. Ce chiffre a été donné en avril dernier à l’occasion de la Journée internationale de la sensibilisation au problème des mines et de l’assistance à la lutte anti-mines.
Depuis, le nombre de victime des EEI ne fait qu’augmenter malgré les efforts déployés par le Mali et ses partenaires dans la lutte contre les EEI.
A l’exception des poseurs de mines eux-mêmes peut-être, personne n’est à l’abri de se faire exploser par une mine au nord du Mali (militaires comme civiles). Du coup, les EEI sont devenus de véritable obstacle pour le développement des régions du Nord.
“A cause de l’insécurité et le risque de ne pas se faire exploser par une mine, tous les projets de développement des régions du Nord sont en retard. Les investisseurs et les entrepreneurs par crainte de perdre leur argent et équipement refusent de se rendre dans ces zones. Même les humanitaires refusent de se rendre dans ces zones et je crois qu’ils ont raison”, déplore Ousmane Maïga, un ressortissant de Gao.
Lundi les terroristes, par le biais des EEI ont fait plusieurs victimes, non seulement du côté des Forces armées maliennes, mais aussi des civiles. “Un véhicule des Forces armées maliennes (FAMa) a sauté sur une mine à Soumpi (région de Tombouctou). C’était ce lundi 6 novembre 2017 dans la matinée. Le bilan est de trois blessés dont un lieutenant, selon une source sécuritaire” et “un camion rempli de forains a sauté sur une mine entre Ansongo et Ouatagouna dans la région de Gao. Un incident qui a fait plusieurs morts selon les sources locales”, a-t-on appris ce lundi.
La lutte contre ce fléau nécessite l’implication de tout le monde et non les seules forces de défense et de sécurité.
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Y.C.
Source: L’ Indicateur du Renouveau