En octobre dernier, un anniversaire du magistère de IBK a échappé à notre sagacité. Celui de la larmoyante rencontre de notre cher président avec la communauté malienne à New-York en octobre 2013. C’est You Tube qui, dans sa magnanimité, a remis en tête de gondole cette vidéo dont on ne sait plus, quatre ans après, s’il faut en rire ou pleurer.
On y voit un chef d’Etat en costume sombre et dans une forme étincelante qui s’affranchit de son pupitre pour délivrer son message en déambulant dans la petite salle à la mode Stand-up !
Après les salamalecs d’usage, IBK fait une première curieuse révélation en ces termes : « Deux semaines après mon installation, je suis arrivé à New-York pour ma première participation, en tant que chef de l’Etat à l’Assemblée générale des Nations-Unies… ».
Faisons un arrêt sur image !
Notre président fait manifestement allusion au show du 19 septembre 2013 au stade du 26 mars qui ne saurait tenir de cérémonie d’installation, laquelle s’était déroulée le 4 septembre 2013 à la prestation de serment.
Mais l’analyse symbolique du référentiel présidentiel ne manque pas d’intérêt. Pendant 15 jours du 04 au 19 septembre, nous sommes restés sans président ; celui que nous avions élu n’était prêt mentalement à sa fonction qu’à l’issue d’une fête populaire à laquelle même la présence de Monarque et chefs d’Etat étrangers ne sauraient conférer un cachet institutionnel.
Continuons à visionner le film : après avoir campé l’objet de sa présence, le président IBK en vient au traditionnel déjeuner qu’offre le président américain à ses pairs pour souligner lourdement le privilège qui fut sien de partager la même table que Barak Obama. Trop d’honneur pour notre modeste président qui à cette évocation part dans une crise de larmes spectaculaire, laissant ses hôtes du jour médusés !
Cet épisode du début du mandat permet de comprendre la quête permanente de lumière de notre chef d’Etat auprès des dirigeants du monde tout au long des quatre dernières années, sans crainte d’abaisser la fonction.
On se sent mal quand on voit le président malien s’accrocher au bras de Macron pour accréditer une familiarité qui n’existe pas.
Heureusement que des chefs d’Etat africains, y compris Malien, ont survécu à des audiences dans le Saint des saints que constitue le Bureau Ovale à la Maison-Blanche.
Après tout, la plus belle des reconnaissances pour notre président n’est-elle pas celle des Maliens ? Et ce n’est pas le vote qui la procure, mais un magistère qui donne le sentiment au peuple qu’il a choisi juste ! Pour ça, il faut repasser !
Tiéfing
Billet Crise larmes
Source: L’Aube