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Le Maroc de Sa Majesté, le Roi Mohammed VI : Un cas d’école pour le reste de l’Afrique !

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Au regard de la franchise qui caractérise l’engagement du souverain chérifien pour une coopération viable Sud-Sud et des actes positifs qu’il pose dans son pays, le reste du continent devrait avoir le mérite de saisir au bond cette opportunité pour booster le développement économique de notre continent, sans ingérence extérieure. Notre carnet de voyage au Maroc.

Il est bien légitime, lorsqu’on vit sur place, de s’offusquer de l’intrusion brusque du Royaume du Maroc dans tous les secteurs de développement de nos pays. Mais une fois dans le pays de l’Atlas, l’on se rend à l’évidence : ce Maroc,  sous la conduite de Sa Majesté, le Roi Mohammed VI est bien sur la voie d’un partenariat gagnant-gagnant avec les Etats subsahariens. Il est celui qui, depuis son accession au trône, a réussi à mettre en branle une stratégie novatrice de coopération avec le continent en lui accordant une place de choix dans sa coopération internationale. Sa Majesté a affirmé sa volonté d’aller plus loin en annonçant, au parlement chérifien, la création très prochainement d’un ministère exclusivement chargé des Affaires africaines. C’était le mois dernier.

En clair, le Roi Mohammed VI a orienté son pays, ses investisseurs et son peuple vers l’Afrique. En la matière, tous les observateurs sont unanimes sur le fait que le souverain marocain ne fait pas le semblant. Pour preuve, de son accession au trône à nos jours, il a effectué une cinquantaine de visites dans environ 30 pays africains (le Matin du Maroc du 2 novembre 2017). Il a entrepris et réalisé le retour du Maroc au sein de l’Union Africaine ; il envisage son intégration dans l’espace CEDEAO. D’ailleurs, dans son discours du 20 aout 2016,  pour célébrer le 63è anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple, il a clairement affirmé que l’Afrique, pour le Maroc, évoque, en vérité, des sentiments sincères d’affection et de considération, des liens humains et spirituels profonds et des relations de coopération fructueuse et de solidarité concrète, avant d’ajouter  : « Ce lien pluridimensionnel fait que le Maroc est au cœur de l’Afrique, et ménage à l’Afrique une place dans le cœur des Marocains.

Cette volonté royale est incarnée par son peuple. Un peuple accueillant, chaleureux et ouvert aux étrangers, surtout à ceux venus d’Afrique subsaharienne. Toute chose qui n’était pas évident dans un pays magrébin si l’on sait que les autres pays du Maghreb ont privilégié les liens avec la Ligue Arabe et l’Occident  au détriment de l’Afrique. Mais le Maroc d’aujourd’hui, ouvert aux pays du sud du Sahara, s’affirme de plus en plus comme le principal pôle du renouveau des relations entre l’Afrique noire et le monde arabe dans tous les domaines porteurs.

Un eldorado à vol d’oiseau !

Pour en savoir plus sur les questions de migration qui défraient la chronique avec des pays arabes nous avons porté notre choix sur le Maroc. L ’Algérie, la Mauritanie et la Libye ont réservé aux migrants noirs les traitements les plus inhospitaliers. Cela ne s’observe pas avec le Maroc. Nous nous en sommes rendu compte non pas en nous rendant à Casablanca, à moins de 4 heures de vol de Bamako, mais à Marrakech,  ville touristique où toutes les nationalités se côtoient. Quelle fut notre agréable surprise de constater la chaleur humaine, l’enthousiasme d’accueillir les étrangers depuis l’aéroport. Du contrôle policier à l’accueil des bagagistes d’hôtel, l’étranger est accueilli par une seule phrase : « bienvenue chez vous ». Hassane, le chauffeur de taxi qui nous a amené de l’aéroport à notre hôtel à Menara, nous a rassurés en ces termes : « Vous allez passer un bon séjour dans la quiétude et la sécurité totale ». Il avait bien la possibilité de faire monter les enchères et profiter de notre statut d’étranger pour augmenter son prix de transport. Mais non, 50 Dirhams (équivalent de 5 euros, 3000 F CFA), voilà tout ce qu’il nous a pris, sans compter les bonnes informations qu’il a bien voulu nous fournir comme centres d’intérêt de la ville de Marrakech et produits bien prisés qu’on pouvait apporter comme souvenir de cette contrée historique.

A Marrakech, l’étranger est frappé par la qualité des infrastructures, la belle couleur rougeâtre qui se dégage de partout, ces artères bornées d’ espaces verts à perte de vue et ces objets d’arts exposés sur toutes les places importantes et dans les harnachements des  chevaux et des chameaux.

Notre séjour a coïncidé avec le 42è  anniversaire de la Marche Verte. A Marrakech, cette fête n’est pas prise à la légère. Sa symbolique marque toujours les esprits et reste ancrée dans le cœur de tous les habitants. Comme un verset de Coran, du moindre badaud de la rue au grand intellectuel de l’administration, l’histoire de la marche verte est racontée de la même manière, sans variation.

La cour royale en plein centre du Medina (16 000 m2) a refait sa toilette : le drapeau rouge frappé de l’étoile verte sur tous édifices publics, les grandes artères, aux différents carrefours Mais, le plus important dans la célébration de cette fête reste le discours du Roi. Un discours toujours suivi avec attention par le peuple et relayé par tous les medias. De ce discours, on retient un principal message : la confirmation du Sahara marocain.

Le Sahara, même s’il faut leur sang…

Différents sujets sont abordés. Mais, par-delà  l’attachement à la coopération africaine et à la présence du royaume dans le concert des Nations, il en est un qui demeure primordial : la marocanité du Sahara. Sur ce sujet,  le royaume chérifien reste intraitable et sa Majesté le Roi Mohammed VI imperturbable. Une fois de plus dans son discours du 42è anniversaire de la Marche Verte il s’est appesanti sur celui de son grand-père, feu SM Mohammed V, prononcé à M’hamid El Ghiziane. Dans ce discours historique, le Roi Mohammed VI est revenu sur ce qui ne saurait être négocié : « la marocanité du Sahara et l’attachement du peuple marocain à sa terre ». Dans son allocution le souverain marocain dira que ce discours fut prononcé en 1958, bien avant la consignation de la question du Sahara aux Nations unies (1963), bien avant l’indépendance de l’Algérie. Dans le même ordre d’idées, le Roi Mohammed VI a clarifié la position de son pays au secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres. Cette position se décline en quatre points.

Le premier point est relatif au fait qu’aucun règlement de la question n’est possible hors de la souveraineté pleine et entière du Maroc. Le deuxième point conduit à la nécessité d’éclaircir le processus à suivre pour régler ce conflit créé de toutes pièces par certains. Quant au troisième point évoqué par le Roi Mohammed, il concerne le choix porté sur le Conseil de Sécurité de l’ONU comme seul organe pour traiter ce conflit régional « artificiel ». Et le quatrième point, le plus important est : « le refus catégorique de tout dépassement, de toute tentative de porter atteinte aux droits légitimes du Maroc et à ses intérêts supérieurs… »

Contrairement à certains pays comme le Mali, confrontés à cette situation de simulacre d’auto-détermination ou d’indépendance d’une partie intégrante de son territoire, le royaume chérifien ne tergiverse pas sur la question de son Sahara. Pour preuve, le 27 octobre « le Maroc a interdit l’accès à son territoire à cinq députés européens qui comptaient se rendre au Sahara occidental » (J.A N°2965). A moins qu’ils acceptent de s’y rendre comme touristes, mais jamais comme délégation officielle. Un exemple à suivre par le Mali.

Actualité oblige, par rapport au sommet UA-UE (Union Africaine et Union Européenne) prévu les 29 et 30 novembre à Abidjan, la participation du souverain marocain suscite des interrogations. Car  des protagonistes de la grande union du continent exigent la présence des représentants de la République arabe sahraouie démocratique (RASD). Face à cette hypothèse, il n’est pas exclu de voir le Roi Mohammed VI se faire sous-représenter à ce sommet. La Côte d’Ivoire va-t-elle accepter cela, elle qui ne reconnaît pas la RASD ?

En tout état de cause, les pays d’Afrique subsaharienne doivent pleinement tirer profit du retour du Royaume chérifien dans le gotha africain. Un pays prospère, moderne et ouvert au  développement, a bien le plein droit de servir d’école à d’autres sur notre continent.

Le Maroc comme un nouveau baobab d’Afrique !

Le mardi 31 octobre se tenait à Rabat un grand colloque sur la vision marocaine pour l’Afrique relevée à travers les discours royaux. Ce colloque international, organisé sur l’initiative de l’Institut des études africaines(IEA) et de l’Observatoire d’études géographiques (ODE) a permis de passer en revue certains discours phares des souverains marocains qui dénotaient tous la sincérité du grand attachement du pays de l’Atlas au développement du continent. Il a, en outre,  permis de mettre en lumière le combat déterminant de feu S.M Mohammed V pour la décolonisation de l’Afrique, le rôle important joué par feu S.M Hassan II dans la création de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) et pour la fin à certains conflits qui déchiraient l’Afrique, comme il a permis de mettre en lumière l’action de Sa Majesté, le Roi Mohammed VI pour instaurer une dynamique novatrice de coopération avec le continent.

Lors de ce colloque, les différents panelistes ont été unanimes pour reconnaître que le retour du Maroc au sein de l’Union Africaine est à considérer comme une chance à saisir par les pays d’Afrique. Ainsi, les chercheurs et universitaires présents, après avoir exposé le potentiel  marocain ont apprécié la plus-value pour l’Afrique que représente la présence du Maroc. Cela, en termes de coopération Sud-Sud, de diplomatie économique et religieuse ainsi que de développement durable.

L’émergence du royaume chérifien doit servir de cas d’école pour de nombreux pays africains. Cette émergence se justifie autant dans la bonne gouvernance que dans son essor économique. Sur ce point, deux exemples frappants, donnés par le souverain marocain méritent d’attirer les attentions.

Le 24 octobre, le Roi Mohammed VI après avoir reçu le rapport de la Cour des Comptes sur l’affaire du projet d’Al Hoceima, n’a pas hésité, comme cela est le cas malheureusement dans nos pays africains : le même jour, les sanctions sont tombées : «quatre responsables gouvernementaux et un patron d’une entreprise publique sèchement limogés. Cinq autres anciens ministres, appartenant au gouvernement précédent, (…) bannis à vie et n’occuperont plus jamais de poste officiel. Enfin quatorze commis de l’Etat dans le purgatoire… » (J.A du 05 au 11 novembre 2017). Un cas d’école !

Le deuxième fait majeur concerne le lancement du premier satellite marocain dans l’espace. Baptisé « Maroccan EOSat1 », ce satellite est capable d’observer une bande de terre large de 800 km en haute résolution. Il peut, de même, procéder aux activités cartographiques et cadastrales, à l’aménagement du territoire, au suivi des activités agricoles, à la prévention et la gestion des catastrophes naturelles, au suivi des évolutions environnementales, mais surtout à la surveillance des frontières. Ce satellite, mieux que d’autres, est considéré comme un important outil de renseignement militaire. Le Maroc devient ainsi le troisième africain disposant de son propre satellite, après l’Egypte et l’Afrique du Sud (journal Opinion).

A signaler que dans le dernier classement de la 15è édition du rapport « Doing Business » de la Banque Mondiale, le Maroc a occupé la 69è place sur 190 pays ; ce qui le place en tête des pays de l’Afrique du Nord, avec une grande avancée en termes de transfert de propriété (86ème) et de création d’entreprises (où il a gagné 58 places par rapport à 2012). Le reste de l’Afrique peut donc s’inspirer de l’expérience marocaine.

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Moustapha Diawara, de retour de Marrakech 

Source: Le Sursaut

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