Les experts du patrimoine culturel malien sensibilisent à la lutte contre le trafic illicite des biens culturels. Malgré la ratification, par le Mali des conventions culturelles de l’Unesco de 1954 sur la protection des biens culturels en cas de conflit armé et de 1970 sur les mesures à prendre pour interdire et empêcher l’importation, l’exportation et le transfert de propriété illicite des biens culturels, le patrimoine culturel malien continue d’être menacé notamment par le phénomène de pillage et du trafic illicite des biens culturels.
Pour lutter contre ces fléaux récurrents, le bureau de l’Unesco à Bamako, en collaboration avec la direction nationale du patrimoine culturel et la Mission culturelle de Bandiagara, organise le14 et 15 novembre 2017 à Bandiagara, un atelier de renforcement des capacités et de sensibilisation pour la lutte contre le trafic illicite de biens culturels du Mali.
Durant deux jours de travaux, une vingtaine de participants composés de représentants des communautés, des forces de défenses et de sécurité, des antiquaires des gestionnaires de sites, des associations à caractère culturel, des agents de services techniques intervenants dans le domaine de la culture, entre autres, prendront part à l’atelier, qui sera animé par des experts nationaux. Ils mèneront la réflexion sur le phénomène de pillage et du trafic illicite des biens culturels et proposeront des actions sous forme de recommandations pour lutter efficacement contre ces fléaux.
En plus, l’atelier aidera à mieux comprendre les raisons pour lesquelles le pillage et le trafic illicite des biens culturels qui ont connu une recrudescence ces dernières années et fournira des renseignements sur les réseaux de trafic et les méthodes d’opérations des pilleurs. Notons que le patrimoine culturel malien comprend d’énormes quantités de trésors archéologiques et ethnographiques, des édifices monumentaux d’architecture en terre dont les prestigieuses mosquées : Djenné, Mopti et Tombouctou, Tombeau des Askia, etc., des constructions monumentales : églises, temples et mausolées, etc., ainsi des paysages pittoresques, des routes et itinéraires culturels.
Les falaises de Bandiagara inscrits depuis les années 1989 sur la liste du patrimoine mondial en tant que bien mixte culturel et naturel, en plus de ses paysages exceptionnels, l’art dogon est mondialement réputé.
Cet atelier se tient dans la suite logique de l’atelier pilote de la lutte contre le trafic illicite des biens culturels qui a été organisé les 17 et 18 février 2017 à Tombouctou. Ce travail ne fait que renforcer les implications personnelles du président de la République pour la sécurité et la défense et la protection de biens culturels.
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Moriba Camara
Source: L’Indicateur du Renouveau