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Election communale et régionale du 17 décembre 2017 / 64 communes menacées d’insécurité / Le gouvernement maintient les élections

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Lors des élections communales de novembre 2016 (ici à Bamako), certaines localités n'avaient pas pu élire leurs conseillers municipaux (photo d'illustration). © REUTERS/Adama Diarra

 

Le cadre de concertation Ministère de l’administration territoriale-partis politiques s’est réuni le mercredi 15 novembre 2017 dans la salle de conférence dudit ministère sous la présidence de Tièman Huber Coulibaly, ministre de l’administration territoriale. Ordre du jour : adoption du procès-verbal de la dernière rencontre, point des préparatifs des élections communales et régionales prévues le 17 décembre prochain et des questions diverses. Il ressort de cette rencontre que non seulement 64 communes sont menacées d’insécurité, mais aussi 11 communes et 4 cercles n’ont pas enregistré de candidature. Avec tous ceux-ci, le gouvernement maintient les élections car jusqu’à preuve du contraire, le décret de convocation de collège électoral pris en conseil des ministres n’a pas été révoqué. Or, les Mouvements armés aussi bien que des partis politiques sollicitent le report du scrutin. A l’issue de la rencontre, le ministre a promis de « procéder à l’analyse des demandes qui ont été faites ». « Nous devons nous battre pour organiser les élections de manière inclusive », a déclaré le ministre Tiéman.

Hier, dans l’après midi, l’ensemble de la classe politique (majorité-opposition) a répondu à l’invitation du ministre de l’administration territoriale, Tièman Hubert Coulibaly. Dans ses mots de bienvenue, le ministre a mis l’accent sur l’ordre du jour à savoir : l’adoption du procès-verbal de la dernière rencontre, point des préparatifs des élections communales et régionales prévues le 17 décembre 2017et des questions diverses. Après la lecture du procès-verbal de la dernière rencontre, la presse a été priée de quitter la salle. Un huis clos de plus de trois heures de temps s’en est suivi.

A l’issue de la rencontre, le ministre Tièman Hubert Coulibaly a accordé une interview à la presse. « Nous avons présentés la situation par rapport à la carte des risques sur le territoire, nous avons fait le point de ce que certains partenaires à la paix notamment les mouvements signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation ont publié des communiqué demandant au gouvernement de réfléchir à un agenda remanier pour les élections. Il était nécessaire que nous rencontrions les représentants des partis politiques dans ce cadre de concertation pour analyser ensemble cette situation. Donc nous avons jugés nécessaire de partager cela avec les responsables des partis politiques ou leur représentant pour voir quelle conduite nous devons tenir dans cette nouvelle situation », a souligné le ministre. Il a promis de procéder à l’analyse des demandes qui ont été faites. Selon lui, les avis qui ont été donnés ne sont pas absolument homogènes.

« Il y a des avis qui encouragent le gouvernement à engager des discussions pour avoir un processus véritablement inclusif, c’est que tout le monde participe aux élections et que nous puissions les organiser en paix un peu partout. Il y a des avis qui sont différents qui demandent une attitude absolument fidèle aux décisions antérieures. Il y a des avis qui sont entre les deux. L’exercice du gouvernement sera, après avoir consulté tous les acteurs y compris ceux qui demandent le report, de construire une décision. Convoquer le collège électoral est une prérogative de l’exécutif mais nous nous accordons de parler avec tout le monde », a-t-il dit. Est-ce que la date des élections reste maintenue? Le ministre répond par l’affirmatif.

« Il y a un décret qui a été pris en conseil des ministres qui au moment où je vous parle n’est pas révoqué », a précisé le ministre. Accusé d’avoir pris du retard dans l’ouverture des discussions, le ministre dément. Pour le ministre, avec l’arrivée de l’opposition, le cadre de concertation devient de plus en plus inclusif. Selon le ministre, il y’a 59 communes où il n’y a pas eu d’élections en novembre 2016 à cause du « sabotage de certains».

« Les 64 communes que nous avons présentés comme étant des communes à risque procèdent d’une analyse des services sécuritaires qui nous disent dans telle ou telle partie il y a des risques. La situation sécuritaire, si nous sentons que dans certains endroits elle ne s’améliore pas, nous devons aussi considéré qu’à certains endroits, les forces de défense et de sécurité ont une meilleure posture. Il n’y a pas longtemps, nos forces ont repoussé des attaques et ont neutralisé des assaillants. La guerre contre le terrorisme est une longue guerre. Nous devons nous battre pour organiser les élections de manière inclusive, nous ne voulons laisser personne sur le bord de la route », a conclu le ministre de l’administration territoriale Tièman Hubert Coulibaly.

11 communes et 4 cercles n’ont pas enregistré de candidature

Pour sa part, Samuel Diarra de l’Union pour la République et la démocratie (URD) a fait savoir que la rencontre a eu plus d’engouement que d’habitude. « Cette concertation a eu le mérite de recueillir les avis des uns et des autres par rapport au processus électoral. Faut –il aller aux élections ou pas ? C’est la question principale qui a été débattue. Le gouvernement pense que le décret n’a pas été révoqué, donc on doit s’attendre aux élections parce qu’il n’y pas de décision qui abroge le décret de convocation », a précisé Samuel Diarra de l’URD. A l’en croire, l’URD partira aux élections parce qu’elle a introduit des listes sur l’ensemble du territoire. Mais le parti estime que les conditions ne sont pas totalement réunies pour sa tenue.

Souleymane Koné du parti Fare Anka Wuli est certain que le gouvernement va reporter les élections. Il y des partis qui sont favorables à la tenue du scrutin comme CDS Mogotiguiya. Il ressort de ce cadre de concertation que 11 communes n’ont pas enregistré de candidature pour l’élection des conseillers communaux.

Ces 11 communes sont Salam (cercle de Tombouctou), Ménaka, Anderamboukane, Inekar, Tidermène, Alata (cercle de Ménaka), Essouk (cercle de Kidal), Tinzawatène (cercle d’Aneibara), Timtaghène (Cercle de Tessalit), Tin-Essako, Intadjedite (cercle de Tin-Essako). En outre, il y a 4 cercles qui n’ont pas enregistré de candidature pour les élections des conseillers de cercle. Les 4 cercles sont : Ménaka, Abeibara, Tessalit et Tin-Essako. Au total, on retient qu’il y a 2056 candidats pour l’élection des conseillers communaux, 6603 candidats pour l’élection des conseillers de cercle et 1083 candidats pour l’élection des conseillers de régions.

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Aguibou Sogodogo

Source: Le Républicain 

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