Pour maintenir la confusion et donner l’image d’un football malien en disgrâce, le ministre des Sports, Housseyni Amion Guindo, n’a pris aucune disposition avec Koulouba pour l’organisation de la 57éme coupe du Mali. Face à cette inertie, la Présidence de la République s’est directement adressée au bureau fédéral pour les détails sécuritaires de l’événement. Pendant que tout est fin prêt pour la réussite de la finale, les frondeurs, soutenus par leur mentor, débarquent à la Fédération pour faire des mises en garde, qui ont l’allure de menaces. Que s’est-il passé ? Quelle a été la réaction de la Fédération ? Et quelle sera la réaction des clubs favorables à Bavieux le jour de la finale ?
En prélude à la 57ème édition de la finale de la Coupe du Mali, prévue ce samedi, le président de la Fédération malienne de football a adressé une lettre au Département des Sports. Ladite correspondance avait pour but de l’informer officiellement de l’événement et afin qu’il serve de relais entre la Femafoot et la Présidence de la République. Paradoxalement, le ministre des Sports, après avoir reçu la lettre, n’a pris aucune disposition allant dans ce sens. Le protocole de la République, n’ayant pas eu de signal du côté du Ministère des Sports, s’est directement adressé à la Femafoot pour dispositions à prendre. Dès lors, une commission dirigée par le premier vice-président de la Fédération est à pied à œuvre avec la Présidence de la République, pour préparer l’événement.
C’est seulement le mardi que la Direction nationale des Sports a démarché le Secrétariat Général de la Femafoot par rapport à la finale. Elle a été informée de l’état d’évolution des préparatifs, mais surtout du planning de travail élaboré par la Présidence et la Fédération. Quand cette information a été donnée à l’envoyé du Ministre, un fait s’est produit. Est-ce une coïncidence ou une main invisible de Housseyni Amion Guindo ? Le mercredi matin, une délégation des frondeurs composée de Moussa Konaté, Modibo Coulibaly, Boubacar Monzon Traoré, Yéli Sissoko, s’est rendue à la Fédération pour faire des mises en garde au secrétaire général. En termes clairs, les frondeurs se disent opposés à l’accueil du Président dans la main courante par le bureau de Mamoutou Touré dit Bavieux. Et en conséquence, ils ne pourront être tenus responsables de ce qui pourrait se passer. Face à de tels propos, les autorités doivent prendre les choses au sérieux. Et pour cause ! Parce qu’il s’agit de la sécurité du président de la République et surtout de l’image du pays.
Exacerbé par les agissements des frondeurs et la tentative maladroite du ministre des Sports à prendre en otage le football malien, le président de la Femafoot a sonné l’alerte. Dans un communiqué en date du 15 novembre, M. Mamoutou Touré dit Bavieux se dit consterné par des comportements qui visent à déstabiliser le pays et la Fédération. En conséquence, le bureau fédéral ne tolérait aucune menace qui attenterait à la sureté et à la sécurité de l’Etat à travers le football. Surtout que nous sommes à la veille d’un événement aussi important qu’est la finale de la coupe du Mali. Cependant, le président de la Femafoot est formel par rapport au bon déroulement de la finale sous la présidence du chef de l’Etat Ibrahim Boubacar Keïta. Ce qui l’obligerait à prendre toutes les dispositions sécuritaires indispensables, à la mesure de l’événement.
A quelques heures de cette finale de Coupe du Mali, la question est de savoir si la Sécurité d’Etat et le Ministre de la Sécurité accepteraient que la vie du Président soit en danger par la faute d’un groupuscule de supporters ? Dès l’instant que la Présidence a ignoré le Département des Sports, pour s’adresser directement au bureau fédéral et travaillé avec son premier vice-président, la finale doit logiquement bien se dérouler.
Aux dernières nouvelles, les clubs qui sont du côté du président de la Femafoot, ont tenu une réunion pour prendre des mesures par rapport à la finale. Selon nos informations, ils seront au terrain pour soutenir Bavieux et en aucune manière ils n’accepteraient qu’on touche à un cheveu d’un membre du bureau fédéral. Autrement dit, ils rendront coup par coup.
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A.B.H.
Source: Aujourd’hui-Mali