En promettant une aide financière de 60 millions de dollars US à la Force conjointe du G5 Sahel, les Etats Unis d’Amérique s’ouvrent une porte d’intervention dans le Sahel contre le terrorisme. Mais, la zone risque de se « somaliser », s’ « irakiser » ou s’ « afghanistaniser ».
C’était le 30 octobre. La pression française au conseil de sécurité de l’ONU a eu raison de tergiversations américaines, celles relatives à leur refus de soutenir le Force conjointe de G5 Sahel.
Il a fallu que quatre soldats des Etats Unis d’Amérique perdent leurs vies au Niger pour le Président Trump sorte de sa léthargie, en promettant 60 millions de dollars comme contribution financière, mais bilatérale, pour la mise en œuvre de la Force conjointe du G5 Sahel en laquelle, le président américain n’accordait aucun crédit, car l’estimant peu fiable, voire inutile.
Cette aide est la porte ouverte à toute forme d’intervention américaine quand on sait déjà que Trump a autorisé à ses troupes de mitrailler tout individu suspect. Lesquels troupes seront d’ici peu soutenues par des drones tueurs.
L’euphorie du Ministre des Affaires étrangères française, Jean Ives Le Drian à la suite de cette annonce ne doit pas masquer le danger qui guette les pays du groupe de 5 : le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad.
Le Mali est déjà la première victime avec la Force Barkhane, qui, en fait, agit en lieu et place de la Force conjointe.
A titre d’exemple, la première mission de cette force conjointe de G5 Sahel, l’opération Hawbi, du 1er octobre 2017, a été une réalité grâce à la Force Barkhane. Un média étranger soutenait alors que sans Barkhane, la mission ne pouvait rien sur le terrain.
Par ailleurs, il y a quelques jours, cette force française reconnaissait sa bavure sur des soldats maliens faits otages dans le sahel.
Mais des inquiétudes planent sur l’avenir dans ces pays, surtout le Mali qui se sanctuarise dans le terrorisme, du fait des attaques à répétition.
En inscrivant cette contribution dans le cadre bilatéral, les USA trouvent une faille pour intervenir comme bon leur semble dans chacun de ces pays, sans nécessairement l’aval du Conseil de Sécurité.
Le cas du voisin nigérien en est une illustration. Le 4 novembre 2017, les autorités du Niger ont annoncé avoir signé un accord avec les Etats Unis pour l’utilisation des drones tueurs sur leur territoire et à travers frontières.
D’autres accords dans ce sens verront le jour avec le reste des pays de l’organisation zonale.
Dans tous ces brouhahas au Sahel, c’est le sort des populations civiles qui inquiète.
En Afghanistan, au Yémen, en Somalie, en Irak,…, partout où les soldats américains sont passés, n’a connu que de bavures comme résultats.
Sinon, le terrorisme dont ils sont à la traque, couplé de trafics transfrontaliers, n’ont jamais été éradiqués. Au contraire, les fléaux ont germé pour donner ce qui est à ce jour.
Ce sort à l’irakienne ou à la somalienne, notre pays en est sur les pas. Que la situation ne se complique davantage s’il arrivait que les USA se pointent au Sahel.
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DCA
Source: Le Soft
