Depuis peu, des voix s’élèvent pour demander la libération provisoire du boucher de Kati et de ses compères. Heureusement, cette demande de liberté qui n’est autre que du chantage fait à l’endroit du pouvoir en place, est rejetée par la Chambre d’accusation de la Cour d’appel. Comme pour dire que les criminels les plus populaires du Mali vont encore prendre leur mal en patience. Sinon, personne ne les a poussés à tuer leurs frères d’armes pour mériter un tel sort. Et quant à la grève de la faim qu’ils disent avoir entamée pour toujours faire chanter la Justice, ils peuvent la proroger. Car la justice n’a pas cédé.
Comme il faillait s’y attendre, l’ex putschiste Amadou Aya Sanogo et ses complices vont encore rester en détention préventive en attendant la suite leur procès ouvert en 2016.
Ecroués depuis 2013, Sanogo et 17 de ses compagnons sont accusés d’assassinat et complicité d’assassinat contre leurs frères d’armes « bérets rouges » dont les corps ont été découverts dans des charniers en 2013 à Diago, près de Kati.
Il faut dire que le rejet mardi dernier, de la demande de mise en liberté provisoire par la Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Bamako démontre le courage et la détermination de la justice malienne qui doit rendre justice aux parents des victimes, endeuillés par cette bande de soudards.
Si du côté du ministère de la Justice, l’on rassure que le procès ira jusqu’au bout dans l’équité, il y a aussi lieu de battre en brèche la thèse mensongère que certains ouailles des prévenus véhiculent en mettant en avant le « faux » fait qui tente de faire croire que le procès des accusés ne soit pas ouvert depuis leur détention.
En réalité, le procès de Sanogo et compagnie a bien été ouvert en 2016 à Sikasso, même si, après son renvoie, il connaît quelques retards pour reprendre son cours qui, selon les juges, reprendra.
Après Sikasso en 2016, l’auteur du coup d’Etat le plus stupide de la planète, se mord les doigts entre quatre murs à Sélingué.
Qui l’aurait cru ? Le capitaine Sanogo veut s’extraire de la justice. Lui qui, après avoir mis la main sur ses frères d’armes, refusa de leur donner la chance de comparaitre devant les Tribunaux. Une attitude criminelle. Et voilà, c’est lui encore Sanogo qui a mis le Mali dans un tel cauchemar qui adopte une ridicule grève de la faim et introduit une honteuse demande de libération provisoire. On est où là ?
Quant à la justice malienne qui a montré la fermeté, elle est irréprochable sur le cas précis.
D’autre part, il faut admettre que si le boucher de Kati et ses compères avaient accordé à leurs frères d’armes dont les corps ont été retrouvés dans des charniers, la chance de comparaitre, ils n’en seraient pas là. Mais hélas, les malheureux prévenus qui risquent même d’être des colis pour la Haye, avaient cru que le malheur n’arrive qu’aux autres.
En foulant au sol les règles de la divinité selon lesquelles seule « Dieu » qui donne la vie est habilitée à l’ôter, ceux qui ont endeuillé des centaines de familles maliennes, ont oublié que toutes les compromissions d’ici-bas se paient ici-bas.
Néanmoins, la tentative de chantage déchainée, traduite d’abord par une grève de la faim, puis d’une campagne médiatique, le tout appuyé d’une demande de libération provisoire, pour effrayer le pouvoir affaibli d’IBK, est tombée comme du pétard mouillé. Quelle honte !
AFFAIRE BOUCHER KATI COMPERES honteux chantage
Habi Sankoré
Source: Le Soft