Considérée comme « un acteur important du processus de paix au Mali », l’Algérie ne joue pourtant pas avec franchise pour le retour de la paix au Mali.
Certes, le Chef de l’Etat malien, Ibrahim Boubacar Kéita, avait sollicité l’Algérie, en janvier 2014, pour une issue de la crise qui secoue le pays au lendemain des événements douloureux de mars 2012.
Pour ce faire, un Comité bilatéral stratégique algéro-malien sur le Nord-Mali a été mis sur pied, dont les efforts ont permis d’obtenir à l’arrachée, en juin 2015, l’Accord dit pour la Paix et la réconciliation issu du processus d’Alger.
Aujourd’hui, cet accord peine à se concrétiser en tous ses compartiments, nonobstant un début timide avec les autorités intérimaires, l’accalmie qui se constate zonalement et les élections régionales qui se préparent dans l’incertitude.
En vertu de cet accord, l’Algérie, Chef de file de la médiation internationale ‘’est un acteur important du processus de paix au Mali’’, a affirmé la porte-parole du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, Agnès Romatet-Espagne.
L’Algérie pour quelle franchise ?
La question reste posée, si l’on sait que la partie australe de l’Algérie sert de base arrière aux groupes terroristes qui opérent dans le Sahel, singulièrement au Nord du Mali. Malgré qu’elle s’autoproclame comme une force régionale, l’Algérie ne daigne pas lever le bouclier sur l’une de ses lois interdisant toute intervention de son armée en territoire étrangère.
Sa stratégie consistait à repousser les terroristes qui élisaient refuge sur son territoire vers le Mali. Depuis la crise de mars 2012, l’Algérie n’a jamais mené un raid sur son espace austral pour traquer les groupes jihadistes.
Pourtant, c’est cette même Algérie qui chapeaute gaillardement la médiation internationale de la crise malienne. Ainsi va le Sahel.
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DCA
Source: Le Soft