Le député élu à Dioïla sous les couleurs du parti présidentiel, Mamadou Diarrassouba, 1er questeur de l’Assemblée nationale, s’inquiète des germes de la partition du pays si le scrutin n’était pas inclusif. D’où sa demande du report des locales et régionales du 17 décembre.
Si rien n’est encore officiellement annoncé, l’incertitude règne sur la tenue des élections locales et régionales prévues pour le 17 décembre 2017.
Après les ex-rebelles de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et la Plateforme, des voix s’élèvent au sein des partis politiques de l’opposition comme de la majorité présidentielle pour demander le report de ces élections. C’est le cas de Mamadou Diarrassouba, député et membre du bureau exécutif du Rassemblement pour les Mali (RPM), parti au pouvoir.
Réputé pour sa fidélité au président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, l’honorable Diarrassouba se soucie d’un scrutin non inclusif pouvant renforcer la position des séparatistes. “Si on ne fait pas attention, on risque d’aller à la division du pays sans le vouloir”, s’inquiète-t-il.
Pour lui, il y a 59 communes dans lesquelles les élections ne pourront pas se tenir le 17 décembre. Du coup, explique-t-il, elles manqueront ainsi à trois scrutins majeurs ; à savoir : les communales du 20 novembre 2016 mais aussi les locales et régionales et surtout le renouvellement du Haut conseil des collectivités.
“Le Haut conseil des collectivité sera impérativement renouvelé après les élections locales et régionales. La mise en place de cette institution sans des collectivités n’aura pas de sens. Donc le report des locales et régionales est nécessaire pour préparer un scrutin inclusif”, insiste l’élu de la nation. Suivant ses déclarations, le RPM est déjà dans la logique du report de ces élections.
Quid de la présidentielle de 2018 ?
Contrairement aux élections locales et régionales, Mamadou Diarrassouba ne partage pas les avis sur le report de la présidentielle ou la mise en place d’une transition en 2018. Pour lui, il n’y a pas de “lien fondamental entre les élections locales et la présidentielle”.
“Ma demande de report des élections du 17 décembre n’a rien n’avoir avec la présidentielle de 2018 ou encore la situation sécuritaire du pays. L’insécurité ne doit pas empêcher la présidentielle de 2018. Si on a un fichier électoral consensuel et des candidats, l’élection doit se tenir forcément”, soutient le député élu à Dioïla.
Secrétaire à l’organisation du bureau exécutif du RPM, Mamadou Diarrassouba, l’homme de confiance du président de la République réaffirme la candidature d’IBK à la présidentielle de 2018.
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Maliki Diallo
Source: L’Indicateur du Renouveau