On croyait que l’abominable pratique inhumaine de traite negrière était abolie depuis des siècles. Mais malheureusement, elle refait surface en ce 21ème siècle en Libye où des jeunes africains migrants sont vendus comme esclaves. L’information a été révélée par une équipe de la chaîne de télévision CNN. Dans la vidéo publiée, elle a mis en exergue la détérioration des conditions de détention des migrants et réfugiés en Libye. Cette situation qualifiée «d’inhumaine» a suscité de nombreuses réactions et condamnations des défenseurs des droits de l’Homme à travers le monde.
Bravo au président malien Ibrahim Boubacar Kéita (IBK) qui a été le premier chef d’État à rappeler son ambassadeur de Tripoli et à convoquer celui de Libye à Bamako à s’expliquer. Mais que cela ne tienne, IBK tout comme la plupart des dirigeants africains sont responsables de ce qui se passe actuellement en Libye. Cette situation ignoble est le témoignage de leur irresponsabilité à s’assumer et à donner du travail aux nombreux jeunes qui arrivent sur le marché de l’emploi. Au Mali, cinquante ans après l’indépendance, nos facultés et nos instituts de formation continuent à verser dans le marché de l’emploi des diplômés sans aucune qualification. Pays à vocation agricole, la nature a doté le Mali de deux grands fleuves du continent, plus de 80 millions d’hectares de terre propice à l’Agriculture, l’Elevage et la pêche. Malgré ces potentialités, notre marché est inondé des fruits et des légumes marocains. C’est cette situation que IBK a été incapable de résoudre. Bravo IBK pour avoir rappelé ton ambassadeur de Tripoli, mais M. le Président vous devriez plutôt trouver de l’emploi pour les jeunes (et tenir votre promesse de campagne à savoir créer 2000 emplois pour les jeunes), en finançant des projets porteurs dans l’agriculture ; cela demeure la seule solution pour lutter contre la traite des êtres humains en Libye et ailleurs.
En effet, la traite des êtres en Libye est la résultante conséquence de la mauvaise politique des dirigeants africains en matière de la création des emplois. Ils n’ont pas fait de leurs soucis le problème d’emplois-jeunes et ils n’ont pas fait de l’Afrique leur continent, ils ont pour la plupart montré leur attachement à l’Occident qu’à leur propre continent en acceptant d’être des gouverneurs et non des présidents véritables. Ils sont aussi des esclavagistes puisqu’ils ont détourné des milliards de FCFA de leur peuple. Eh oui ! Ils sont des esclavagistes, puisqu’ils ont abandonné leur peuple dans la précarité et dans la misère. Que c’est vraiment dommage !
Tant que nous ne nous occupons de nos frères, de nos sœurs, de nos pays nous ne pourrons que accepter l’esclavage sur toutes ses formes. L’Afrique n’a pas besoin d’aide, elle a seulement besoin de respect et de dirigeants d’envergures qui n’ont pour soucis que le développement de l’Afrique et non le réconfort de leur petite famille.
Réveillons-nous nos dirigeants sont les premières causes de cet esclavage.
Stop à l’hypocrisie et à la démagogie. Il faut que les présidents africains changent leur manière de gouvernance ; qu’ils arrêtent de dilapider les ressources des gouvernés et qu’ils arrêtent de mentir aux peuples et offrir des opportunités d’emploi aux jeunes.
Edito Bravo IBK
Aliou Touré
Source: Le Démocrate