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Simone Gbagbo, Grace Mugabe, Leila Trabelsi, ces femmes jugées fatales dans la carrière de leurs maris

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Certaines épouses de présidents sont à tort ou à raison accusées de maladroitement occasionner la chute de leur époux. Depuis la chute de Robert Mugabe, président du Zimbabwe déchu il y a quelques jours, ces thèses sont de plus en plus appuyées.  Selon les observations faites, c’est finalement le goût immodéré du pouvoir de Grâce Mugabe, épouse de Robert Mugabe qui a causé la révolte de la vieille garde de la guerre de libération, inquiète de voir ses privilèges confisqués par l’ancienne secrétaire devenue première dame.

 

Les récents limogeages dans l’entourage de Robert Mugabe seraient le point focal de la chute de l’ex-président. Graçe Mugabe connue pour ses folies dépensières a longtemps été citée dans des scandales. Fin 2010, l’hebdomadaire zimbabwéen The Standard publiait des révélations de WikiLeaks faisant état d’un câble diplomatique américain la soupçonnant d’avoir gagné plusieurs millions de dollars grâce à la vente illégale de diamants issus de la mine de Marange, dans l’est du Zimbabwe. Influente et crainte par les pontes du régime, «Gucci Grace» pouvait facilement faire décaisser des sommes aussi étourdissantes que six millions d’euros en liquide de la Banque centrale zimbabwéenne pour un achat pressant.

En Tunisie, par le passé la « présidente » a longtemps été Wassila Ben Ammar, la deuxième épouse de l’ex-président  Habib Bourguiba. Très influente au palais de Carthage, elle faisait et défaisait les carrières ministérielles. On lui prête la décision d’augmenter le prix du pain, source d’émeutes en 1983.

La femme de son successeur sera encore moins aimée des Tunisiens : Leïla Trabelsi espérait prendre la relève de Zine el-Abidine Ben Ali. Elle finira par incarner les dérives du régime. Contrainte à l’exil avec son mari par le soulèvement populaire de 2011, elle laisse derrière elle des centaines de liasses de billets et de chaussures.

L’Égyptienne Suzanne Moubarak a, elle, tenté d’installer son fils pour accomplir son rêve dynastique. Depuis la chute de Hosni Moubarak, on lui attribuait des envies de complot. Plus discrète, mais bien plus gravement mise en cause, la Rwandaise Agathe Habyarimana est soupçonnée d’avoir été l’un des piliers des ultras du pouvoir hutu. Elle est accusée d’avoir été l’une des planificatrices du génocide de 1994, ce qu’elle nie.

Enfin, en Côte d’Ivoire, l’ex-première dame Simone Gbagbo est accusée d’être derrière le refus de son mari, Laurent, de reconnaître sa défaite à l’élection présidentielle de 2010. L’ex-première dame est soupçonnée d’avoir été à la tête des escadrons de la mort. Elle a toujours été présentée comme étant la dame de fer du pouvoir Gbagbo. Elle a été citée dans le meurtre de Guy André Kieffer journaliste franco-canadien qui enquêtait sur les scandales financiers dans la filière café-cacao en Cöte d’Ivoire.

Condamnée à vingt ans de prison, elle n’a rien perdu de ses ambitions. Ses proches assurent qu’elle pourrait se relancer en politique si elle était un jour libérée.

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Source: Afrikmag

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