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HONORABLE SOUMAILA CISSE: « Les Maliens doivent se ressaisir »

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Soumaila-cisse

 

Dans une interview qu’il a accordée au ‘’Soft’’ en marge de la 8e  conférence nationale de son parti, le Président de l’URD, l’Honorable Soumaila Cissé, a estimé que l’insécurité gagne Bamako, elle  déborde jusqu’à nos frontières, Burkina Faso, Niger donnant à notre pays une position complètement désagréable dans la Sous-région.

 

LE SOFT : Pourquoi cette conférence nationale, maintenant… ?

L’Honorable Soumaila Cissé : La conférence nationale est statuaire. Chaque année, nous sommes tenus à faire cette conférence qui regroupe normalement trois Délégués par section en cercle et les six communes puis nos sections de l’extérieur. Nous avons  en tout 78 sections et, cette année, rajouté un conseiller par commune.

Cette conférence va nous permettre de faire le point de deux congrès (un congrès chaque cinq ans) pour voir nos forces et faiblesses. La situation du pays est telle que nous allons discuter sur la situation sécuritaire, sociale, le débat en cours aujourd’hui, sur la révision constitutionnelle. Ce débat nous interpelle tout ce qui se passe dans le pays. Ensuite, nous allons prendre les mesures pour ceux qui nous rejoignent dans beaucoup d’associations, qui sont venus des partis politiques et beaucoup d’ailleurs de la majorité présidentielle, même du RPM pour leur accueillir. Surtout de leur faire comprendre qu’à l’URD il n’y pas d’anciens militants, mais seulement des militants. Pour preuve, un militant du RPM à Kita qui nous a rejoints est tête de liste de l’URD pour les prochaines élections de cercles et de régions. Nous savons reconnaitre les talents et faire de la place aux autres.

 

Qu’est-ce que vous pensez de la situation actuelle du pays ?  

 

La situation est catastrophique. Vous savez qu’à partir de Djenné, c’est le couvre-feu qui règne.  Vous avez des routes qui sont barrées et les attaques sont quotidiennes. Il y a énormément d’écoles fermées. Beaucoup d’enfants ne vont pas à l’école qui est menacée. Il y a énormément des centres de santé qui sont fermés, énormément des Préfets qui ne sont pas au poste de service. Beaucoup de Maires ont quitté leurs villages  et certains assassinés.

 

Cette insécurité gagne Bamako, vous avez vu l’attaque du campement Kangaba, en périphérie de Bamako. Des attentats ciblés à Bamako. Surtout ce qui est grave, il y a des bagarres intercommunautaires. Peulh contre Dogon, peulh contre Bambara…

Cela est extrêmement dangereux. C’est le prélude de la guerre civile. Il faut absolument éviter ça. Ensuite, nous voyons que nos affaires  débordent jusqu’à nos frontières, Burkina Faso, Niger. Cette situation fait que la position de notre pays dans la Sous-région devient complètement catastrophique. Les Maliens doivent se ressaisir. C’est pourquoi, le thème de la conférence nationale est : restaurer l’espoir. Si vous ne croyez pas, vous ne pouvez pas réussir. Il faut faire en sorte que les gens y croient. Faire en sorte que les gens aient envie de ce pays pour le redresser. J’interpelle l’ensemble de la classe politique pour redonner au Mali la paix et la sécurité.

 

Que pensez-vous de la tenue des élections du 17 décembre prochain ?

 

Vous savez qu’on est habitué par le Gouvernement à des reports successifs des élections. Nous avons vu les élections communales qui ont été reportées à plusieurs fois et le referendum reporté. Dans tous les cas de figure, l’URD est prête. Les élections de novembre 2016 environ dans 59 Communes, il n’y a pas eu d’élections. Le Gouvernement devrait régler cela depuis. C’est pourquoi, nous demandons au Gouvernement d’être responsable.

 

Vous avez parlé de la transparence des élections. Qu’est-ce que vous êtes en train de faire, au sein de l’opposition, pour qu’il y ait véritablement des élections transparentes ?

 

On essaye. On essaye. On interpelle le Gouvernement. Nous avons mis en place une commission pour vérifier avec le gouvernement si toutes les mesures techniques sont prises. Le Gouvernement dit que le fichier est bon. Est-ce sûr que  les jeunes sont sur le fichier ? Est-ce sûr qu’il n’y ait pas des morts sur le fichier ? Ensuite, l’organisation même de l’élection. Le Mali est le seul pays où les élections ne soient pas confiées à la CENI. L’élection est confiée à l’administration qui est juge et partie. Nous ne sommes pas d’accord. Ce que nous demandons au gouvernement de justifier pour une élection limpide, ce sont le choix des assesseurs, des présidents de bureaux de vote, des délégués et les 900.000 cartes NINA fictives.

Propos recueillis par Habi Sankoré

………………

 

Communiqué de l’URD sur la situation des migrants Africains en Libye

L’URD a appris avec une forte indignation que des migrants originaires de l’Afrique subsaharienne font l’objet depuis un certain temps de ventes aux enchères en Lybie.

L’URD condamne avec la dernière vigueur cet acte intolérable et inadmissible en ce 21ème siècle.

 

L’URD interpelle les Chefs d’États africains, l’Union Africaine, l’Organisation des Nations Unies et toutes les organisations de défense des droits de l’Homme, pour qu’ils mobilisent toutes les énergies nécessaires, afin de :

 

– Mettre fin à cet horrible commerce,

– Situer les responsabilités,

 

– faire passer devant les juridictions compétentes les auteurs, coauteurs et complices de ce traitement inhumain et dégradant.

Bamako, le 18 novembre 2017

Le Secrétaire à la Communication

 

Me Demba Traoré 

Officier de l’Ordre National

HONORABLE SOUMAILA CISSE Maliens doivent ressaisir

Source: Le Soft

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