Bamako Moussa Sinko entrer politique
Un des chefs du défunt CNRDRE qui a renversé le Président ATT et plongé le Mali dans le chaos, le Général Moussa Sinko Coulibaly fait son entrée en politique. Une entrée qui, même si elle n’est pas officielle, demeure un rêve pour cet officier qui, après avoir rejoint les putschistes de 2012 pour toucher le pouvoir du doigt, s’est contenté d’un portefeuille ministériel. En attendant !
Cinq ans après avoir tenté de prendre le contrôle du Mali qu’ils voulaient diriger à travers un acte fondamental rédigé à la va-vite, les tombeurs d’Amadou Toumani Touré en fin de mandat, même majoritairement détenus, n’ont pas tous les ambitions politiques éteintes.
Officier, Général de Brigade, Moussa Sinko Coulibaly, ancien chef du cabinet de Sanogo, précédemment Directeur Général de l’Ecole de Maintien de Paix ‘’ABB’’, après avoir été ministre de l’Administration territoriale sous la transition, nourrit des ambitions politiques. Lui, il a pu éviter la prison, s’est doté d’une fortune et d’une expérience politique non négligeable.
A la différence de ses camarades putschistes actuellement en détention sur l’affaire dite des ‘’Bérets rouges’’, Moussa lui, n’est jamais inquiété.
Non seulement, il n’était pas à Kati lors des affrontements ayant conduit aux tueries de leurs frères d’armes, mais aussi, Sinko était beaucoup plus dans la politique à cette époque que dans la chose militaire, son corps d’origine. Il était ministre et se souciait plus à se frayer une nouvelle vie, loin de celle des casernes.
En 2013, c’est lui Moussa Sinko, alors ministre de l’Administration qui a préparé l’opinion malienne à une victoire aux présidentielles d’Ibrahim Boubacar Keïta, voulue par l’ex junte de Kati.
Pour le remercier, le régime IBK a installé ce Général qui a obtenu ce galon d’officier supérieur grâce à son influence, à la tête de l’école de maintien de la paix Alioune Blondin Bèye de Bamako en mai 2014.
Au bout de trois ans de silence, le Général Moussa Sinko semble avoir le vrai appétit politique.
Dans sa lettre adressée au Président de la République, Chef suprême des Armées, le Général qui vient de démissionner de l’Armée, explique son choix qu’il assimile à son ambition de vouloir ‘’trouver des solutions aux défis politique, économique et social’’ auxquels le pays est confronté. Cela, même s’il omet son implication dans ce qui arrive à son pays.
« Je continuerai à servir mon pays en tant que civil partout où besoin sera », averti-t-il.
Reste seulement que le Général qui semble déserter puisque son pays en guerre, crée son parti politique et fasse office de candidature aux élections présidentielles en vue pour rouvrir les vrais débats.
Madick Niang pour malizine