Le ministre des droits de l’homme et de la réforme de l’Etat, Me Kassoum Tapo, a rencontré lundi dernier à son département, les organisations de défense des droits de l’homme. C’était en présence de Me Soyata Maïga nouvellement élue présidente de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) lors de la 61ème session de ladite Commission, tenue à Banjul du 1er au 15 novembre 2017.
Au menu de cette rencontre qui s’inscrit dans le cadre du dialogue interactif entre le ministre et les organisations de défense des droits de l’homme, la situation des droits de l’homme au Mali, la traite des migrants en Libye, les résolutions de la 61ème session de la CADHP et la participation à l’examen périodique universel.
Concernant la situation des droits de l’homme au Mali, il est apparu que l’insécurité au Sahel constitue une source de grande préoccupation pour le Mali et ses voisins. Elle est marquée par le terrorisme, l’extrémisme violent et les autres formes de crimes transnationales organisés, y compris les trafics de drogues, d’armes, de personnes qui engendrent des graves et massives violations des droits de l’homme. « Malgré le contexte sécuritaire difficile, le gouvernement est décidé à poursuivre la mise en œuvre de ses obligations découlant des instruments internationaux et régionaux relatifs aux droits de l’homme », a rassuré Me Kassim Tapo.
Pour ce qui concerne la traite des migrants en Libye révélée par la chaîne de télévision CNN le 14 novembre 2017, en plus des condamnations du Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta et du gouvernement, une déclaration commune du département de tutelle, des organisations de défense des droits de l’homme et de la présidente de la CADHP, a été adoptée condamnant fermement cette violation des droits humains en Libye.Au cours de la rencontre, la parole a été donnée à la présidente de la CADHP, Me Soyata Maïga, qui est revenue sur les résolutions importantes de la 61ème session de la CADHP et le contenu de son mandat de deux ans à la tête de la CADHP.
Selon Me Soyata Maïga, Il n’y a pas de plainte contre le Mali au niveau de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples. « Durant mon mandat, il n’y aura une interaction ininterrompue par rapport à ce que je peux vous apporter ici au Mali en matière de droits de l’homme », a promis Me Maïga. Sur la question de la traite des migrants en Libye, la présidente de la CADHP a indiqué qu’une mission d’établissement des faits en Libye menée par la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples aura lieu du 4 au 12 décembre prochain.
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D.T. Konaté
Source: Le Challenger