Au moins 13 policiers somaliens ont été tués dans un attentat-suicide perpétré jeudi matin dans une école de police à Mogadiscio, a annoncé un commandant des forces de l’ordre.
L’attentat-suicide contre la plus importante école de police de Somalie, revendiqué par les islamistes shebab affiliés à Al-Qaïda, a “tué treize policiers alors que quinze autres ont été blessés”, a déclaré à l’AFP le commandant Ibrahim Mohamed.
Un autre agent de police interrogé par l’AFP, Mohamed Abdulle, a fait état d’un bilan de “plus de 10 morts” et de “près de 20 blessés”.
Selon des témoins, un homme déguisé en policier et portant une ceinture d’explosifs est entré dans le camp alors que les policiers s’étaient rassemblés sur une place ouverte pour leur parade matinale.
L’assaillant “aurait pu faire plus de victimes s’il était parvenu à se rendre au milieu, à l’endroit où il y avait le plus de monde”, a ajouté le commandant Ibrahim Mohamed.
Un témoin, Hussein Ali, a raconté à l’AFP que “certains des policiers étaient déjà en rangs, d’autres étaient en train d’arriver quand l’homme déguisé en policier est entré et s’est fait exploser”, ajoutant que “les ambulances avaient emporté les morts et les blessés”.
Les islamistes shebab, coutumiers de ce genre d’attaque et qui prennent régulièrement pour cible les forces de police, ont revendiqué l’attaque, affirmant dans un communiqué avoir fait 27 victimes, “dont des officiers apostats gradés”.
Les shebab ont juré la perte du fragile gouvernement central somalien, soutenu par la communauté internationale et par les 22.000 hommes de la force de l’Union africaine (Amisom).
Ils ont été chassés de Mogadiscio en août 2011 et ont ensuite perdu l’essentiel de leurs bastions. Mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales d’où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides, souvent dans la capitale, et contre des bases militaires, somaliennes ou étrangères.
Même s’ils ne l’ont pas revendiqué, ils ont été pointés du doigt pour l’attentat au camion piégé du 14 octobre dans le centre de Mogadiscio, le plus meurtrier de l’histoire de la Somalie, qui a fait jusqu’à 512 morts.
AFP