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Présidentielles de 2018: Le RPM à la recherche de blason

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Le RPM

 

Après avoir tenté d’isoler le Président Ibrahim Boubacar Kéïta, les Responsables du Rassemblement Pour le Mali  (RPM) se sont rendus à l’évidence que leurs machinations n’arrivent pas aux chevilles du locataire de Koulouba. D’où leur précipitation à Koulouba pour taire les divergences et préparer les élections présidentielles de 2018.

 

«Le malheur des uns fait le bonheur des autres », a-t- on l’habitude de dire. Cet adage colle parfaitement avec l’arrivée du RPM au pouvoir par les urnes, à la suite du coup d’Etat injustifiable de 2012.

 

Malgré que les 77% des électeurs aient porté leur choix sur IBK,  son parti n’arrive pas à l’accompagner dans sa mission régalienne de sortir le pays de la torpeur. Aujourd’hui plus qu’hier, vu les conditions de vie des populations, la recrudescence du phénomène d’insécurité caractérisé par des attaques récurrentes, des enlèvements des symboles de l’Etat que sont, par exemple le Président du Tribunal de Niono, Soungalo Koné, et des éléments des Forces Armées Maliennes.

 

Le Président fondateur du parti au pouvoir a, jusqu’au samedi 9 décembre dernier, mené un combat solitaire. D’où des résultats presque inaperçus puisqu’étant seul sur le front. La  responsabilité de cette invisibilité de l’action du Président incomberait au RPM qui, depuis le débarquement du Dr Bocary Tréta du Ministère de l’Agriculture, livre le Président IBK aux loups de l’opposition et de la société civile, aujourd’hui sous la bannière d’Antè Abana et de l’activiste Ras Bath.

 

Le manque de soutien du parti présidentiel lors du projet de la révision constitutionnelle est un des actes gravissimes que Tréta et acolytes du RPM ont posés pour punir leur mentor pour avoir fait preuve d’entêtement à choisir ses Premiers Ministres à sa seule guise.

 

Finalement, les Responsables du parti présidentiel ont dû se rendre à l’évidence qu’une telle posture conduirait droit au mur le régime et ils en seraient les premiers perdants. Par conséquent, ils ont pris conscience que l’échec d’IBK en 2018 est synonyme de perte pour eux de tous les privilèges qu’ils ont du pouvoir et du parti. D’où cette rencontre in-extrémiste organisée par le parti, le vendredi 8 décembre 2017, veille de son entrevue avec IBK.

 

Le linge sale se lave en famille, dit-on

 

Ce déplacement d’une forte délégation du Bureau Politique National  du RPM, conduit par son Président Tréta, ouvre une porte de sortie du climat de méfiance entre IBK et sa base politique. Mais, l’Homme n’a pas manqué de cracher ses quatre vérités  à ses partisans érigés en adversaires déguisés.

 

«Pensez-vous me détruire, non, détrompez-vous, IBK est un Homme humble avec une carrière bien remplie. Je n’ai plus rien à perdre. J’aime le Mali, je l’ai servi en toute humilité avec toutes mes forces et tous mes moyens. Au lieu de me soutenir, vous vous êtes mis dans vos calculs incertains, irréfléchis oubliant comment nous avons obtenu ce pouvoir. Finalement, tout est foutu. Alors, tant pis… », leur a-t-il jeté copieusement, rapporte une source sure. Mais, par la suite, il a fini par leur accorder son pardon, en bon père de famille africain.

 

Puis, les deux parties s’en sont vite allées à l’essentiel en faisant un tout d’horizon de la gestion du parti à la tête du pays.

 

«Nous avons noté les points de satisfaction que nous enregistrons dans notre gestion, voir les points forts et les points faibles de cette gestion, des points où la satisfaction est moindre et où il y a des efforts à faire», a précisé le Président du parti des Tisserands.

 

Selon Dr Tréta, théoriquement, le parti dispose de deux instruments de mise en œuvre de son projet de société, notamment « le parti lui-même et l’appareil d’Etat » que le parti a « conquis à la suite des élections et qui fort heureusement est dans les mains du 1er vice-président du parti ».

 

L’année 2018 pointe déjà à l’horizon avec, à la clé, les élections régionales, des Cercles, et surtout les scrutins présidentiels interpellant fortement le pouvoir. D’où la nécessité d’éponger les divergences.

 

«Nous espérons être à hauteur d’attente, à hauteur de responsabilité, à hauteur de mission dans la promotion de notre pays, de nos populations. Nous avons identifié ensemble les principales tâches que nous devons réaliser dans ce sens. Nous quittons cette rencontre très satisfaits», a précisé Dr Tréta.

 

Et l’ex-Ministre de l’Agriculture d’être clair : «Maintenant, nous avons souhaité multiplier les efforts pour le temps qui va nous rester d’ici les prochaines élections qui méritent d’être très sérieusement préparées, parce que, Inch Allah, nous envisageons les préparer et les gagner ».

 

Du reste, cette sortie in-extrémiste du RPM annonce un nouveau départ dans ses rapports avec IBK. Une forme pour se redorer le blason avant 2018.

Présidentielles 2018 RPM recherche blason

DCA

Source: Le Soft

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