Au deuxième jour de la grève illimitée du Syndicat national des chauffeurs et conducteurs routiers des gros porteurs, aucune discussion n’est engagée pour le moment avec le Conseil National du Patronat. Les transporteurs dénoncent la mauvaise volonté de leurs employeurs à satisfaire leurs doléances, dont l’amélioration des salaires et la relecture de la Convention collective des chauffeurs et conducteurs routiers. Pour certains économistes, ces mouvements de grève vont sérieusement impacter l’activité économique du pays et entraîner des hausses de prix sur certains produits.
La lutte a commencé en 2015. Le Syndicat national des chauffeurs et conducteurs routiers des gros porteurs luttent pour une amélioration de leur condition de travail. Les transporteurs veulent que leurs patrons revoient le taux de freinte, l’amélioration de la grille salariale, la mise en place d’une convention, la diminution des postes de contrôles entre autres.
Durant ces trois dernières années, plusieurs discussions ont eu lieu entre le syndicat et le Conseil national du Patronat. Cette année, le SYNACOR-MALI a observé quatre jours de grève, suite à laquelle, un accord a été trouvé. Mais selon le SYNACOR-MALI, le patronat n’a pas honoré ces engagements. Moussa Bagayogo conseiller du secrétaire général du SYNACOR :
Nos différentes tentatives pour joindre le Conseil National du Patronat sont restées vaines. Par ailleurs, selon les responsables du SYNACOR-MALI, l’Etat doit jouer pleinement son rôle d’arbitre. Ils estiment que les transporteurs participent activement au développement socio-économique et professionnel du Mali. Moussa Bagayogo conseiller du secrétaire général du SYNACOR :
Au 2ème jour de la grève, aucune négociation n’est engagée pour le moment entre les deux parties. Cette grève des transporteurs intervient alors que le pays observe déjà un déficit budgétaire de 300 milliards de francs CFA, analysent certains économistes. Selon eux, ces mouvements de grève ont des conséquences «énormes» sur l’économie nationale du pays et font perdre à l’État plusieurs millions de francs CFA par jour. Pour ces économistes, il faut vite un compromis entre les syndicats et le patronat du transport.
Khalid Baba Dembélé est économiste au Centre de recherche et d’analyse politique, économique et sociale :
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Source: Studio Tamani