Le campus de l’université de Bamako a été le théâtre de scènes de violences mardi 19 décembre dans l’après-midi. Des affrontements ont entraîné la mort d’un étudiant, deux autres ont été blessés. Au coeur de l’affaire : l’association des élèves étudiants du Mali (AEEM), l’organisation syndicale la plus puissante à Bamako, extrêmement convoitée.
Les affrontements de mardi ont éclaté à la faculté des sciences et techniques. Deux factions rivales d’élèves se sont affrontées à l’aide de machettes et de pistolets automatiques.
Les policiers sont intervenus dans le campus et ont saisi ensuite plus d’une dizaine d’armes blanches, quatre pistolets automatiques, ont-ils indiqué à RFI ce matin. L’enjeu de ces affrontements, c’est le renouvellement du bureau de cette organisation syndicale qui brasse énormément d’argent. Elle gère par exemple les parkings sur lesquels se garent les étudiants, ce qui représente plusieurs dizaines de millions de francs CFA par mois.
Au lendemain de ces violences, le calme règne à la faculté des sciences et techniques. Le vice-doyen de l’établissement assure à RFI que les enseignants et les élèves sont encore sous le choc. Ils ont en effet dû se terrer dans les classes et dans les amphithéâtres en attendant que les fusillades cessent, car les échanges de coups de feu ont été assez intenses entre les deux groupes rivaux. Des violences qui ont fait un mort et deux blessés.
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Source: RFI