Au-delà des discours politiques, il est important de développer des initiatives de création d’emplois pour une insertion socioprofessionnelle des centaines de ces jeunes migrants qui regagnent désespérément le pays.
Pour avoir promis de créer d’emplois pour les jeunes, dès son arrivée aux affaires en 2013, le Président IBK est de plus en plus interpelé pour trouver la solution au problème de chômage qui constitue, dans ce pays, un facteur déterminant à la radicalisation.
A cela s’ajoute le cas des migrants, partis à la cherche du travail, loin du pays, retournent malgré leur volonté.
La semaine dernière, un convoi de 172 migrants maliens est arrivé à Bamako, en provenance de la Libye. Ce vol humanitaire, affrété par l’OIM, avait, à son bord, 172 passagers dont 48 venus des centres de détention de Tripoli, 19 personnes des familles et 105 partants volontaires.
En Libye, parmi les migrants soumis à la vente aux enchères figurent presque de toutes nationalités africaines. Même si le Gouvernement avait affirmé que des Maliens n’y figureraient pas.
Depuis la révélation de cette affaire (vente des migrants en Libye) par une chaine de télévision américaine, CNN, en Afrique, tous les pays ont réagi demandant son arrêt immédiat et l’ouverture des enquêtes pour traduire les auteurs devant les juridictions internationales compétentes.
Et, depuis lors, les Etats africains ayant des migrants en Libye continuent d’organiser le retour de leurs expatriés dans le pays d’origine.
A l’occasion de la journée internationale des migrants, célébrée le 18 décembre dernier, à travers le monde, l’OCHA-Mali a informé que c’est plus de 200 Maliens migrants qui ont été récemment rapatriés de la Libye. Aux dires de ces migrants, le phénomène de migration n’est pas un choix. Elle n’est pas un problème à résoudre, mais une réalité à gérer.
«La solution durable demeure la création d’emplois pour les jeunes, sur place », estime un observateur indépendant qui ajoute que tant que les dirigeants africains ne créeront pas d’emplois, chacun dans son pays, les jeunes n’ont d’autre choix que d’aller chercher ailleurs, au risque de leur vie.
Ayant une forte colonie à l’extérieur, le Mali est le premier concerné des pays à pouvoir créer des emplois pour les jeunes afin de leur maintenir sur place.
Irrité par cette situation, un cadre de l’Administration malienne, sous le sceau de l’anonymat, en veut aux dirigeants. Selon lui, le problème de l’emploi au Mali ne peut être résolu que si les dirigeants en place s’engagent pour lutter contre la corruption et la mal gouvernance.
A l’en croire, les plus de 70 milliards FCFA de manque à gagner, décelé par le Vérificateur Général, dans son Rapport de 2015, auraient permis, dans certains pays, la création des centaines d’emplois pour les jeunes.
Au Mali, les problèmes sont connus et aucune initiative de résolution n’est prise. Le Doyen ‘’Bouba’’, témoin de tous les Régimes, de 1960 à nos jours, se pose la question : Y a-t-il un Gouvernement au Mali ?
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Habib Sankoré
Source: Le Soft