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Douentza / Un véhicule de l’armée malienne saute sur une mine à Boni / Kisal s’inquiète de « l’arrestation de civils » après l’attaque

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Selon l’armée malienne, un de ses véhicules a sauté ce mardi matin sur un engin explosif improvisé (EEI). C’était aux environs de 10 H 30 mn dans le secteur de Boni, précise l’armée malienne. « L’on déplore trois blessés. Le véhicule a été endommagé. Après l’attaque, « il nous est indiqué que des civils ont été arrêtés par l’armée », indique l’Association Kisal. Selon elle, les familles des civils arrêtés sont inquiètes car depuis leur arrestation, personnes ne les a vu. L’Association Kisal dénonce les arrestations abusives et demande aux acteurs de focaliser leurs efforts sur les civils : « L’une des personnes arrêtées a été identifiées comme Boureima Amadou Dicko. En outre, un témoin sur place, Boureima Dicko s’inquiète du sort de sa sœur, qui habite près de l’endroit où la mine a explosé. Nous recherchons donc des informations sur l’état de toutes ces personnes. En condamnant les arrestations abusives, nous appelons les acteurs du terrain à focaliser les efforts sur les civils, en premier lieu. »

Dans sa lutte contre le terrorisme, l’armée malienne est régulièrement accusée de « délit de faciès » par les associations de défense des droits de l’homme. L’Association Kisal, plus particulièrement, dénonce des arrestations dans des conditions extrajudiciaires, un « amalgame » dans la lutte antiterroriste au Mali.

« Actuellement il faut savoir que dans la zone il y a des méthodes d’interpellation assez brutales, surtout il y a beaucoup d’amalgames. Quand tu as des traits peuls ou quand tu ressembles à un peul souvent il y a des délits de facies. Il y a des arrestations dans des conditions extra judiciaires. Il y a des techniques d’interrogatoires assez musclées. Au centre du Mali, il y a des vexations qui commencent à être une problématique pour la cohésion sociale », expliquait, dans un entretien accordé au Républicain, Malick Sow, un responsable de Kisal.

Les assassinats, les rackets et les enlèvements sont devenues monnaie courante au Mali. Les symboles de l’Etat, les écoles et les forces de défense et de sécurité sont régulièrement pris pour cible par les terroristes.

Les forces de défense du Mali sont aujourd’hui la cible d’attaques complexes dans le centre du Mali où les djihadistes règnent en maitre. Ces djihadistes vont jusqu’à se substituer à la justice et à l’éducation malienne dans ces localités. Ils ont ainsi fermée 500 écoles dans le Nord et le centre du pays. Le mardi 21 décembre, vers 1h 30 du matin, la ville de Niono a été attaquée par des terroristes.

Selon des sources locales, ils étaient plus d’une dizaine, venus sur des motos, à ouvrir le feu sur un checkpoint des Forces Armées du Mali(FAMA). Bilan : 1 militaire malien tué, plusieurs blessés et de l’équipement militaire emporté par les assaillants. Cette attaque de la ville de Niono est intervenue moins d’un mois après la diffusion d’une vidéo sur internet du juge de la ville Sounkalo Koné qui a été enlevé le 16 Novembre, entre 19h et 20h, à son domicile du quartier B5 par des djihadistes circulant à bord de véhicules tout-terrain. Dans la vidéo, le juge affirme qu’il a été enlevé parce qu’il n’appliquait pas la charia.

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M.K. Diakité

Source: Le Républicain

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