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Moussa Guidiera, une idole double champion d’Afrique de Kick-boxing Wa-ka mi-lourd: « Si le Mali organise un championnat du monde pour moi, il ne va pas regretter»

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Moussa Guidiera, est depuis le 29 décembre 2017 au Mali, le double champion d’Afrique de Kick-boxing Wa-ka mi-lourd, après avoir remis son trophée du champion d’Afrique, obtenu lors de la dernière Edition Cameroun 2015. L’idole malienne appelle les autorités maliennes à lui organiser un championnat mondial qu’il promet de remporter pour honorer le pays.

L’expressedumali.com : Bonjour monsieur, présentez-vous.

Je suis Moussa Guidiera, un jeune Malien venant du Banamba. Je suis boxeur de Kick boxing.

Vous venez de remettre votre titre de champion d’Afrique de Kick-boxing Wa-ka mi-lourd en jeu, ici à Bamako. Vous avez de nouveau remporté la victoire qui fait de vous un double champion. Quels sont vos sentiments,

Tout le monde est fier d’être champion, ce n’est pas un truc qui est facile. J’ai été champion d’Afrique, hors de mon pays, depuis 2015. Dieu a fait que le pays a organisé cette remise en jeu de mon titre, que j’ai défendu avec honneur. La ceinture est restée au Mali. Dieu merci.

Est-ce vous-même qui avez demandé que ce combat vous soit organisé ou c’est une initiative des autorités maliennes ?

Nous avons rapproché les autorités de mon pays, le Mali, pour leur expliquer ma situation de jeune malien en aventure, qui s’est efforcé à pratiquer la boxe, singulièrement Kick boxing. Cela fait presque dix ans que je boxe hors du Mali. Comme le Mali n’a jamais organisé un championnat mondial de Kick boxing, je leur ai demandé d’en organiser pour la défense de ma ceinture. Avec cela, je serai plus motivé a conservé le titre.

Heureusement, les choses se sont passées comme sur des roulettes, les autorités n’ont pas été compliquées. Le 29 décembre 2017, le championnat a eu lieu au Palais des Sports et j’ai repris la ceinture par l’arrêt arbitral en deuxième reprise.

Quel est le secret de votre réussite ?

Il n’y a pas de secret dans le métier en dehors du travail. C’est juste le travail, le travail dur, pour être là où je suis aujourd’hui. Le travail est mon secret, pas de magie.

Avez-vous pu rencontrer certaines autorités maliennes, notamment le Chef de l’Etat, pour leur présenter votre titre de double champion ?

Présentement, je n’ai pas encore rencontré le Chef de l’Etat, mais c’est mon souhait de le rencontrer. Tout ce que nous avons eu comme compétition a été fait grâce au Ministre des Sports, monsieur Ousseïni Amion Guindo qui nous a beaucoup soutenus, avec la Fédération Malienne de Kick Boxing. Je ne peux pas m’arrêter au titre de champion d’Afrique, tout athlète africain mérite plus que le titre africain. Je cherche à être champion du monde comme les autres. C’est le sens de notre souhait d’approcher les plus hauts cadres de ce pays pour nous faciliter l’organisation du championnat du monde.

Je suis sûr de moi-même et je sais que si le pays organise un championnat du monde pour moi, il ne va pas le regretter. J’assure que je vais leur faire plaisir.

Vous promettez ?

Oui ! Je suis un homme qui ne recule pas. Je leur ai promis que je vais remettre ma ceinture en jeu, que je vais reprendre. Je l’ai fait. Et je leur promets menant d’être champion du monde, même double champion du monde. Je n’en doute pas.

Quel regard portez-vous sur la pratique de kick boxing malienne?

Kick boxing est une nouvelle discipline qui n’est pas connue au Mali. Certes, la fédération est là, mais c’est à travers nous qu’elle peut être connue davantage. Un champion continental, c’est un poids pour la fédération malienne de Kick boxing. Cela va motiver de plus les jeunes à pratiquer ce jeu, à avoir une idole. Peut-être il y a des jeunes maliens qui me voient aujourd’hui et qui aspirent à devenir comme moi un jour. Donc cela va motiver les gars de travailler.

Etes-vous connu du public malien, des compatriotes au pays ?

Je n’étais pas trop connu au Mali, mais je me fais connaître déjà avec ma ceinture que j’ai mise en jeu ici, au Mali. Tout ceci n’est pas fait en catimini, c’est aux yeux du public qui m’a applaudi sur scène. Ceux qui n’étaient pas au Palais de Bamako m’ont connu à travers les médias. Je peux dire tout simplement que je suis déjà connu. C’est une fierté pour moi, car je le souhaitais depuis. Dieu m’a ouvert cette porte et je crois qu’ensemble nous irons plus loin, le Mali surtout.

Votre message à l’endroit de la jeunesse et des autorités maliennes.

La jeunesse malienne doit travailler. Des gens pensent que ce que nous faisons, la boxe, le karaté ou autres, est du vagabondage. C’est aussi tout un autre métier comme le journalisme, le football, etc. La boxe est également un métier avec lequel on peut nourrir sa famille. Qu’on cesse de déconcentrer les autres, qui ont de talents  cachés en eux. Celui qui veut pratiquer le sport de combat doit travailler. Pas de doute, la victoire peut arriver à tout moment. La jeunesse malienne doit bosser et faire le métier à laquelle elle aspire.

Quant aux autorités maliennes, elles doivent aider la Fédération Malienne de Kick Boxing. C’est une nouvelle fédération qui manifeste sa volonté et sa capacité d’aller plus loin et de faire des champions. S’elle est moralement et financièrement soutenue, elle irait très loin.

Interview réalisée par Cyril ADOHOUN

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