L’Etat islamique dans le grand Sahara revendique l’attentat qui a blessé 3 soldats français au Mali. Cette attaque terroriste est la preuve parfaite de la présence et la menace de l’EI dans la zone.
Le 11 janvier, trois militaires français ont été blessés (dont un gravement) lors d’une attaque suicide contre leur convoi menée avec un véhicule bourré d’explosifs (VBIED), sur l’axe reliant Ménaka à Indelimane, près de Gao, au Mali.
La date coïncidant avec le 5e anniversaire du lancement de l’opération Serval, l’on pouvait penser que le Jamaat Nosrat al-Islam wal-Mouslimin (Groupe pour le soutien de l’islam et des musulmans – GSIM), une organisation qui réunit plusieurs groupes jihadistes ayant fait les frais de l’intervention française, allait revendiquer cette attaque.
Finalement, l’Etat islamique dans le Grand Sahara (EIGS) a envoyé, le 12 janvier, un communiqué à l’agence de presse mauritanienne ANI pour “proclamer sa responsabilité” de l’attaque ayant visé les militaires français ainsi que de celle menée en octobre dans la région de Tongo-Tongo (Niger), au cours de laquelle 4 commandos des forces spéciales américaines avaient été tués. Cette dernière n’avait jusqu’à présent pas été revendiquée.
“Les soldats du califat ont attaqué jeudi 11 janvier au petit matin une colonne de l’armée française avec un véhicule piégé”, a ainsi affirmé l’EIGS, qui a, par la même occasion, revendiqué plusieurs autres attaques au Mali, au Burkina Faso et au Niger.
A priori, il s’agirait de la première attaque de l’EIGS contre la force Barkhane au Mali. Cette organisation est dirigée par Adnan Abou Walid Al-Sahraoui, un ancien membre du Front Polisario ayant rejoint le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao).
Après le rapprochement de ce dernier avec “les Signataires par le sang” de Mokthar Belmokhtar pour former le groupe “Al-Mourabitoune”, Al-Sahraoui fit, en mai 2015, publiquement allégeance à Abou Bakr al-Baghdadi, le chef de l’Etat islamique (EI ou Daesh). Mais ce ralliement fut officiellement accepté 18 mois plus tard, c’est-à-dire en octobre 2016. En décembre dernier, il a été rapporté que le GSIM et l’EIGS avaient noué une alliance. Ce qu’a confirmé un récent rapport des Nations unies sur la situation au Mali.
“La Minusma [Mission de l’ONU, Ndlr] a reçu des informations selon lesquelles les deux groupes agissaient en parallèle et probablement en collaboration”, y lit-on. Apparemment, le GSIM se concentre sur le Nord et le Centre du Mali tandis que l’EIGS est surtout présent dans la région frontalière avec le Niger.
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M. C. avec opex360.com
Source: L’Indicateur du Renouveau