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Mali: la question du désarmement, frein à l’application de l’accord d’Alger

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Au Mali, le comité de suivi de l’accord de paix d’Alger s’est réuni hier pour évaluer les avancées dans la mise en oeuvre de cette feuille de route signée en 2015. Un processus quasiment à l’arrêt et cette réunion l’a confirmé une fois de plus.

En sortant de la salle de réunion, les groupes armés, qu’ils soient de la CMA ou de la Plateforme, sont dubitatifs : un nouveau calendrier a certes été adopté, il détermine la marche à suivre dans les mois à venir et les actions prioritaires. Sauf que toutes les parties savent que calendrier a peu de chances d’être respecté. « Un agenda de plus mais aucune avancée », tel est le résumé dressé par un représentant de la CMA.

Parmi les nombreux points de blocage, la question des armes lourdes et du désarmement. Les groupes exigent de rester propriétaires des armes le plus longtemps possible. « Dès que l’on passera à l’opération de contournement, on passera en même temps à l’opération de désarmement, et donc plus personne, hormis l’Etat, ne sera plus propriétaire, détenteur d’équipement militaire », explique Ahmed Boutache, le président de ce comité de suivi.

Il y a eu des échanges très vifs à ce sujet pendant la réunion car les parties ne sont clairement pas sur la même longueur d’onde. Les groupes armés savent que leurs armes lourdes sont une capacité de nuisance et donc un moyen de pression efficace pour peser dans le débat.

Les abandonner sans avoir la certitude d’obtenir quelque chose, en l’occurence une intégration dans l’armée ou dans un autre corps de métier, par exemple comme cela est prévu dans l’accord de paix, c’est un « gros risque » qu’ils ne semblent pas encore prêt à prendre.

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Source: RFI

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