« C’est votre rôle d’informer vos gouvernements mais cela devrait suffire, dès lors franchir notre frontière et prendre une tournure diplomatique d’une certaine importance, il y a lieu de s’inquiéter », n’a pas manqué de décolérer le Président IBK face aux Ambassadeurs pour exprimer son mécontentement aux nouvelles orientations qui donne la CMA à l’Accord de paix.
L’accélération demandée de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale par IBK au premier Conseil des Ministres sous SBM est tombée dans les oreilles des sourds. La CMA boude cette main tendue et préfère se confier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour une soi-disant Résolution définitive de la crise.
Les ex-rebelles de la Coordination des mouvements de l’Azawad ne cessent de porter entorse au processus de paix au Mali. Ce, à travers leurs attitudes à défier l’autorité de Bamako. Après Brahim Ould Sidati, l’année dernière, l’ « ONG Independant Diplomat » a récidivé cette année encore en recevant, à son siège, à New York, Bilal Ag Cherif et Alghabass Ag Intalla, deux hauts personnages principaux de la CMA. Ces derniers devraient rencontrer les membres du Conseil de Sécurité de l’ONU, notamment la majorité des Ambassadeurs ou les Premiers Conseillers des membres du Conseil de Sécurité de l’ONU pour transmettre ‘’leur avis sur l’avancée du processus de paix et surtout sur ses blocages’’.
Selon les explications de Brahim Ould Sidati, « pas grand-chose n’a changé depuis » qu’ils ont présenté leur liste de doléances au Conseil de Sécurité lors de sa visite de travail en octobre dernier au Mali. Comme priorités des priorités, «l’opérationnalisation des camps militaires communs (MOC) de Kidal et Tombouctou, le retour des Réfugiés ou encore le recensement des populations du Nord ».
Tout récemment, le Président IBK a instruit le Gouvernement d’accélérer la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale. Occasion de témoigner sa bonne foi pour la paix entre tous les fils du pays. Mais, celle-ci n’a pas eu d’échos favorables auprès des ex-rebelles de la CMA. Ces derniers ont choisi le chemin de New-York au détriment de Koulouba pour se faire entendre. Autant dire que Bamako pèse moins lourd dans le processus de paix en cours?
Face aux Ambassadeurs venus lui présenter leurs vœux, le Président IBK n’a pas pu maitriser la colère qui le ronge.
« Donc, cette visite de snobisme à New-York et à Washington ne nous a pas beaucoup rassuré, pas que nous soyons effrayé par quelques rencontres que ce soit, ici, déjà, à mon sens, il y a eu des rencontres qui ne nous inquiètent pas, c’est votre rôle d’informer vos gouvernements. Mais cela devrait suffire, dès lors franchir notre frontière et prendre une tournure diplomatique d’une certaine importance. Il y a lieu de s’inquiéter, …», a bien signifié IBK aux Diplomates.
Mais, le Président IBK a su diluer le vain pour ne pas envenimer les tensions au Mali. Envers la communauté internationale, singulièrement la France et l’Algérie, le Chef de l’Etat s’est bien rappelé de la date du 11 janvier 2013 et du rôle de l’Algérie.
« C’est presque un altruisme que de dire, de redire le plaisir que j’ai à me trouver en face de vous ; mes anciens collègues. Quand l’essentiel semblait compromis, quand le doute était permis ; aujourd’hui est par ce que 11 janvier 2013 a été ; de cela, nous ne cesserons jamais, nous Maliens, de dire notre reconnaissance à vous tous et singulièrement la France pour avoir osé lancer l’Opération SERVAL qui nous a valu la survie du Mali ; je ne serais pas par devant vous aujourd’hui ici en train de tenir ces propos si l’on avait été autrement.
De ce temps à aujourd’hui, chacun de vos pays, sous les formes les plus diverses, a manifesté sa solidarité à l’endroit du Mali, de manière concrète, conviviale et respectueuse….Donc, nous saluons les relations entre les Etats. Chacun de vos pays a enrichi le Mali de sa Culture, de son expérience, de sa vision du monde, d’un monde à hauteur humaine, d’un monde où les Hommes s’envisagent en Hommes, où les Hommes conviennent de mieux vivre ensemble pour que la vie sur la terre des Hommes soit digne d’être vécue ; car, en son temps, c’est le monde entier, à l’unanimité qui avait été aux côtés du Mali au moment de la grave crise sécuritaire pour manifester leur solidarité profonde. Le Mali, en ce moment, fera tout de ne pas décevoir l’amitié », a reconnu IBK.
Envers l’Algérie, IBK a bien salué et remercié ce pays frère et son Président Abdel Aziz Bouteflika pour l’accompagnement et le soutien laborieux de son Gouvernement dans le processus de paix et de réconciliation nationale au Mali et d’avoir accepté d’abriter sur son sol les pourparlers inter-maliens, qui ont abouti à la signature à Bamako de l’Accord pour la Paix et la réconciliation nationale.
CMA à New-York IBK somme Ambassadeurs poste Bamako jouer rôle
DCA
Source: Le Soft
