Beyrouth – Au moins onze civils, dont cinq enfants ont été tués dimanche dans des frappes de l’aviation turque sur l’enclave d’Afrine dans le nord de la Syrie, selon un nouveau bilan de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
L’armée turque a lancé samedi une vaste opération dans la région d’Afrine, baptisée “Rameau d’olivier”, multipliant les frappes aériennes et les bombardements à l’artillerie contre des positions des Unités de protection du peuple (YPG), une milice kurde considérée comme “terroriste” par Ankara.
Un précédent bilan des frappes sur le village de Jalbara faisait état de huit morts.
Huit victimes faisaient partie d’une même famille déplacée originaire de la province voisine d’Idleb, a précisé le directeur de l’OSDH Rami Abdel Rahmane.
Plus tôt, Birusk Hasakeh, porte-parole des YPG, avait lui aussi fait état des frappes, accusant les avions turcs d’avoir commis un “massacre”.
Sur des images transmises par ce porte-parole à l’AFP, on peut voir des secouristes kurdes extraire des corps ensanglantés d’une structure en béton effondrée.
Samedi, M. Hasakeh avait indiqué que dix personnes, dont sept civils, avaient été tuées dans les bombardements turcs.
Ankara accuse les YPG d’être la branche en Syrie du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), une organisation classée “terroriste” par la Turquie et ses alliés occidentaux, et qui mène une sanglante guérilla sur le sol turc depuis 1984.
Mais les YPG sont aussi l’épine dorsale des Forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance de combattants kurdes et arabes soutenue par les Etats-Unis dans leur lutte contre le groupe Etat islamique.
AFP