Ain Issa (Syrie) – Les Kurdes de Syrie ont appelé lundi la coalition internationale anti-EI emmenée par Washington à “prendre ses responsabilités” vis-à-vis de l’offensive turque contre l’enclave d’Afrine, une opération qui constitue selon eux un “soutien clair” au groupe Etat islamique (EI).
Les Etats-Unis, qui ont mis sur pied une coalition internationale pour lutter contre les jihadistes de l’EI, soutiennent en Syrie les combattants Kurdes. Mais Washington a reconnu avoir été mis au courant par Ankara de son offensive.
“La coalition internationale est appelée à prendre ses responsabilités vis-à-vis de nos forces et de notre peuple à Afrine”, selon un communiqué des Forces démocratiques syriennes (FDS), alliance de combattants kurdes et arabes soutenus par Washington.
“La coalition internationale, notre partenaire dans la lutte contre le terrorisme, avec qui nous avons mené ensemble des batailles honorables pour éliminer le terrorisme (…) sait très clairement que cette intervention turque est là pour vider de son sens la victoire finale” contre l’EI, met en garde le communiqué.
Le texte a été lu par le porte-parole des FDS, Keno Gabriel, lors d’une conférence de presse organisée à Aïn Aïssa, une ville sous contrôle kurde dans le nord syrien.
L’armée turque a lancé samedi une vaste opération dans la région d’Afrine, dans le nord de la Syrie, multipliant les frappes aériennes et les bombardements d’artillerie contre les positions des Unités de protection du peuple (YPG), une milice kurde.
Les Etats-Unis ont appelé dimanche la Turquie à “faire preuve de retenue”, mais son ministre de la Défense, Jim Mattis, a affirmé qu’Ankara avait prévenu Washington avant de lancer son offensive et estimé que les préoccupations sécuritaires turques étaient “légitimes”.
La France a adopté un ton plus ferme en exhortant Ankara à mettre fin à son offensive et en réclamant une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU, qui doit se tenir lundi à huis clos.
“Cette attaque barbare (…) est un soutien clair à l’organisation terroriste” EI, ont par ailleurs mis en garde les FDS, qui accusent Ankara de vouloir “détourner” l’attention des Kurdes vers Afrine et les obliger ainsi à négliger les jihadistes.
Soutenus par les frappes de la coalition internationale, les combattants des FDS ont réussi à prendre à l’EI à la mi-octobre Raqa, leur capitale de facto dans le nord syrien.
“Malgré la perte de ses principaux bastions (…) (l’EI) garde une force non négligeable dans un triangle à la frontière syro-irakienne, avec des milliers de combattants”, mettent en garde les FDS.
“Sans compter les dizaines de cellules dormantes dans les régions libérées”, précise le communiqué.
(©AFPAin Issa (Syrie) – Les Kurdes de Syrie ont appelé lundi la coalition internationale anti-EI emmenée par Washington à “prendre ses responsabilités” vis-à-vis de l’offensive turque contre l’enclave d’Afrine, une opération qui constitue selon eux un “soutien clair” au groupe Etat islamique (EI).
Les Etats-Unis, qui ont mis sur pied une coalition internationale pour lutter contre les jihadistes de l’EI, soutiennent en Syrie les combattants Kurdes. Mais Washington a reconnu avoir été mis au courant par Ankara de son offensive.
“La coalition internationale est appelée à prendre ses responsabilités vis-à-vis de nos forces et de notre peuple à Afrine”, selon un communiqué des Forces démocratiques syriennes (FDS), alliance de combattants kurdes et arabes soutenus par Washington.
“La coalition internationale, notre partenaire dans la lutte contre le terrorisme, avec qui nous avons mené ensemble des batailles honorables pour éliminer le terrorisme (…) sait très clairement que cette intervention turque est là pour vider de son sens la victoire finale” contre l’EI, met en garde le communiqué.
Le texte a été lu par le porte-parole des FDS, Keno Gabriel, lors d’une conférence de presse organisée à Aïn Aïssa, une ville sous contrôle kurde dans le nord syrien.
L’armée turque a lancé samedi une vaste opération dans la région d’Afrine, dans le nord de la Syrie, multipliant les frappes aériennes et les bombardements d’artillerie contre les positions des Unités de protection du peuple (YPG), une milice kurde.
Les Etats-Unis ont appelé dimanche la Turquie à “faire preuve de retenue”, mais son ministre de la Défense, Jim Mattis, a affirmé qu’Ankara avait prévenu Washington avant de lancer son offensive et estimé que les préoccupations sécuritaires turques étaient “légitimes”.
La France a adopté un ton plus ferme en exhortant Ankara à mettre fin à son offensive et en réclamant une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU, qui doit se tenir lundi à huis clos.
“Cette attaque barbare (…) est un soutien clair à l’organisation terroriste” EI, ont par ailleurs mis en garde les FDS, qui accusent Ankara de vouloir “détourner” l’attention des Kurdes vers Afrine et les obliger ainsi à négliger les jihadistes.
Soutenus par les frappes de la coalition internationale, les combattants des FDS ont réussi à prendre à l’EI à la mi-octobre Raqa, leur capitale de facto dans le nord syrien.
“Malgré la perte de ses principaux bastions (…) (l’EI) garde une force non négligeable dans un triangle à la frontière syro-irakienne, avec des milliers de combattants”, mettent en garde les FDS.
“Sans compter les dizaines de cellules dormantes dans les régions libérées”, précise le communiqué.
AFP