Les 36 gendarmes arrêtés et désarmés risquent des sanctions disciplinaires. Ils appartenaient à la force d’action rapide de la gendarmerie malienne, en poste dans la localité de Ngomakoura, dans la région de Ségou. Selon des sources militaires, c’est l’état-major général des armées maliennes qui décidera conformément au règlement intérieur « la sanction qu’il faut » pour avoir décroché sur le théâtre des opérations à l’encontre des ordres de la hiérarchie.
Cette unité d’élite de la gendarmerie a été arrêtée et désarmée le mercredi 17 janvier dans la forêt de Faya après avoir décroché de N’Gomancoura dans la région de Ségou ou elle était déployée dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. L’un des gendarmes arrêté, sous couvert d’anonymat, a justifié la fronde par des promesses non tenues. « On nous avait promis une dispense d’examen pour obtenir le certificat inter-armes » (CIA), a-t-il dit à l’AFP.
Le gendarme ajoute que : « non seulement, on ne nous a pas donné la promotion mais on nous a dit de partir lundi dernier à Sokolo où il y a les jihadistes, surtout qu’on n’avait pas assez d’équipements et de médicaments ».
Selon d’autres sources proches du dossier, la hiérarchie de cette unité d’intervention rapide avait décidé de proroger de trois mois son déploiement dans la zone de Sokolo, Diabaly et Nampala pour lutter contre les enlèvements et les exécutions récurrentes des groupes terroristes.
Ainsi, ces derniers avaient estimé que cette décision de leurs supérieurs est « injuste et sélective » surtout dans les mauvaises conditions de travail dans lesquels ils opèrent pendant plus de trois mois.
Armée 36 gendarmes déserteurs attendent l’état-major général armées
Avec ST
Source: L’Indicateur du Renouveau