Washington – Les interférences russes n’ont pas cessé et Moscou tentera vraisemblablement d’influencer les élections législatives de novembre 2018 aux Etats-Unis, a affirmé le directeur de la CIA Mike Pompeo dans une interview à la BBC lundi.
“Je n’ai pas vu de diminution importante de leurs activités”, a déclaré M. Pompeo, en référence à l’ingérence présumée de la Russie dans l’élection présidentielle américaine de 2016.
“Je m’attends à ce qu’ils continuent à essayer de faire cela, mais j’ai la conviction que l’Amérique sera capable d’avoir des élections libres et équitables (et) que nous repousserons (les ingérences) assez efficacement pour que leur impact sur nos élections ne soit pas important”, a-t-il poursuivi.
La CIA affirme que la Russie a interféré dans la campagne électorale de 2016 via les réseaux sociaux et la fuite d’informations provenant du camp démocrate dans le but de favoriser la candidature de Donald Trump face à celle d’Hillary Clinton.
Le président Donald Trump a rejeté ces conclusions qu’il a qualifiées de “fake news”. Pour sa part, Moscou dément catégoriquement et régulièrement les accusations américaines d’ingérence russe dans l’élection présidentielle de 2016.
Plusieurs enquêtes parlementaires américaines tentent de faire la lumière sur ce sujet. Un procureur aux pouvoirs étendus a été nommé par le ministère de la Justice pour tenter de faire la lumière sur des soupçons de collusion de la campagne du milliardaire républicain avec la Russie. Une accusation que Donald Trump a toujours niée avec véhémence.
Lors des élections de mi-mandat en novembre prochain, les démocrates tenteront de reconquérir la majorité à la Chambre des représentants, où les 435 sièges seront remis en jeu, et au Sénat, qui sera renouvelé d’un tiers (33 sièges).
L’interview du directeur de la CIA a été publiée le jour où l’administration Trump a refusé d’imposer de nouvelles sanctions à la Russie, où le numéro deux du FBI a démissionné après avoir été impliqué dans l’enquête sur une éventuelle collusion entre la campagne Trump et la Russie, et où une commission parlementaire dominée par les républicains a voté en faveur de la publication d’un rapport qui affirme que le FBI a commis des irrégularités dans le cadre de son enquête.
M. Trump accuse depuis longtemps Andrew McCabe, qui vient de démissionner de son poste de directeur adjoint du FBI, d’être partial et favorable aux démocrates.
La commission du Renseignement de la Chambre des représentants a voté en faveur de la publication d’un rapport confidentiel établi par les républicains selon lequel le FBI aurait commis un abus de la législation sur la surveillance des activités d’espionnage étranger en utilisant dans le cadre de son enquête un rapport très controversé et non étayé sur des liens supposés de M. Trump avec la Russie.
La commission a en revanche voté contre la publication d’un rapport concurrent établi par les démocrates.
Le rapport républicain sur le FBI est à présent à la Maison Blanche et le président Trump a cinq jours pour décider s’il doit ou non être rendu public.
AFP