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Maison de la presse : Le MPV-Mali lance la ‘’semaine d’alerte de la presse pour Birama-Claude et Ghislaine’’

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Le lundi 29 janvier 2018, les responsables du Mouvement de Protection de la presse contre les violences (MPV-Mali) ont lancé une série d’activités dénommée ‘’ semaine d’alerte de la presse pour Birama-Claude et Ghislaine’’. C’était à la maison de la presse.

L’occasion fut mise à profit, la conférence de presse, par les membres du MPV-MALI d’expliquer les raisons de la création du MPV-MALI et faire un bref rappel historique sur  Birama-Claude et Ghislaine.

Un témoignage a été fait par B.S DIARRA, membre du MPV-MALI, qui est l’un des derniers à avoir échangé avec Birama avant sa disparition.

La famille était représentée au présidium. Monsieur Touré a remercié les journalistes pour cette belle initiative et les a encouragé car le métier de journaliste n’est pas facile. Il a tenu à exprimer l’accompagnement ferme de la famille Touré pour la réussite de cette semaine.

Ensuite des doyens de la presse, Tiokari, Talata (Maison de la Presse), Bandiougou Danté (URTEL), Hameye (HAC) se sont exprimés sur la question de la violence faite aux journalistes. Ils ont prodigué des conseils pour la réussite de la mission que le MPV-MALI s’est assignée.

Nous vous proposons le discours intégral lu par le Président du Mouvement, Boubacar Yalkoué.

Mouvement de Protection de la Presse Contre les Violences (MPV Mali)

Semaine d’alerte de la presse pour Birama, Claude et Ghislaine

Maison de la Presse, ce 29 janvier 2018

Déclaration du MPV MALI

Chers invités, parents de Birama Touré, chers confrères, bonjour.

Je tiens à l’entame de mes propos à vous féliciter, tous, pour avoir rehaussé l’éclat de cette modeste conférence de presse par votre présence. Elle démontre tout l’amour que vous portez à notre métier.

Nous sommes devant vous ce matin pour parler de deux sujets délicats. Comme promis lors du lancement du MPV Mali le 04 décembre 2017, nous parlerons et mènerons des actions, cette semaine, pour la cause de notre confrère Birama Touré, porté disparu le 29 janvier 2016 ; Claude et Ghislaine deux journalistes de RFI assassinés sur le sol malien à Kidal le 02 novembre 2013.

‘’Protéger la presse contre les violences’’, c’est l’unique raison de la création de ce mouvement qui collabore avec toutes les associations faitières de la presse pour la réussite de cette mission.

Les cas ci haut cités sont antérieurs à la création du MPV MALI, mais nous existons pour avoir un regard sur toutes les formes de violences qui visent la presse.

La disparition de notre confrère nous inquiète beaucoup. Deux ans passèrent sans la moindre nouvelle de Birama. Au sein de la presse, des efforts ont été consentis par la maison de la presse et des journalistes de bonne volonté pour sa cause dès les premières semaines de sa disparition. Ils sont ici à remercier pour ce devoir moral.

Cette tribune est la mieux indiquée pour lancer un appel pressant à la presse dans son ensemble pour une synergie forte afin de faire face aux menaces extérieures dont la presse est victime quotidiennement. Nous devrions ensemble interpeller nos autorités pour qu’elle nous donne une suite favorable au sujet de Birama. Par-delà, il faudrait utiliser le ton, pourquoi pas l’action appropriée afin de stopper les agressions faites aux journalistes dans l’exercice de leur métier. Ils sont de potentielles cibles sur le terrain. Les cas récents concernent Halima Ben Touré de SIKA TV et Hamidou Keïta de l’hebdomadaire Le Temoin agressés devant l’ambassade de France lors d’une manifestation.

Ghislaine et Claude sont assassinés sur le sol malien. Cet acte odieux a sérieusement terni l’image du Mali sur le plan international. Quatre ans après, les assassins de nos deux confères courent toujours dans la nature. Nous leur rendons hommage et demandons aux deux Etats (Mali-France) de tout mettre en œuvre afin que lumière soit faite. Que les auteurs soient retrouvés et traduits devant la justice.

Au moment où nous nous indignons face à ces cas, deux des nôtres sont traduits devant la justice et condamnés par le tribunal de la commune VI à 6 mois d’emprisonnement ferme suite à une plainte du président de la Cour Constitutionnelle pour ‘’diffamation et injures’’. Il s’agit de Dramane Aliou Koné, Directeur de Publication du quotidien l’Indicateur du Renouveau et Morba Camara du même journal.

Nous trouvons cette sentence très sévère et appelons l’institution plaignante à retirer sa plainte et qu’ensemble, nous trouvions autres formules dans l’intérêt des deux grandes familles que sont la presse et la cour constitutionnelle.

Nous soutenons nos confrères Dramane Aliou Koné et Morba qui se trouvent dans une situation qui peut arriver à chacun d’entre nous. Le rôle du MPV MALI, c’est de protéger la presse.

Nous condamnons la récente déclaration excessive du correspondant de RFI au Mali sur la dramatique disparition de nos compatriotes suite à des attentats.

Durant cette semaine, après cette conférence de presse, nous prévoyons un sit-in devant la Maison de la Presse, le mercredi 01 février à 10 heures.  L’occasion sera mise à profit pour lire un manifeste. Le vendredi 02 février 2018, les membres du bureau du MPV MALI iront remettre le manifeste et une lettre au premier ministre. Ensuite, ils reviendront à la maison de la presse pour une conférence de presse prévue à 11 heures.

D’autres actions sont en cours. Dans les jours à venir, chers confrères, vous serez informés.

Ensemble pour une presse dynamique, forte et bien protégée. Nous le pouvons.

Je vous remercie.

Le Président du MPV MALI

Boubacar Yalkoué

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Source: Le Pays

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