Quelle mouche a –t- elle piqué Anthony Fouchard, pour expliquer un contexte d’attaques terroristes par une « tournure sympathique » ? Le post sur son compte personnel twitter serait passé inaperçu, s’il ne s’agissait pas du correspondant accrédité au Mali, de France Média Monde travaillant pour RFI et France24.
Puisque c’est de lui qu’il s’agit, même si le propos est lâché au cours d’une conversation, on est suivi, twitter étant une place publique. Quelle appréciation faire de la suspension de l’accréditation d’un journaliste, pas pour un reportage en faute, diffusé au compte de son organe pour lequel il est accrédité, mais pour son compte twitter personnel ? On prendrait mieux la mesure de la question d’éthique et de déontologie, en s’appuyant sur des éléments diffusés par l’organe ou les organes qui l’accréditent.
On pouvait mieux mesurer la proportion de la faute et celle de la sanction. En prenant cette sanction, le ministre de l’Economie numérique et de la Communication Harouna Modibo Touré, veut il lancé un message aux journalistes maliens, utilisateurs des réseaux sociaux. Tout journaliste reste convaincu d’une chose et pour laquelle, il se battrait jusqu’à la mort : « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire ».
Tout pays où cela ne serait plus respecté, n’aurait plus aucun respect pour la liberté d’expression et de la presse, et ne serait plus en démocratie. La presse malienne doublement endeuillée pour les civils et militaires tombés pour le MALI, et pour l’omerta des autorités maliennes et françaises, autour des disparitions de Ghislaine Dupont, de Claude Verlon et de Biram Touré, s’incline devant leurs mémoires, mais n’admettra jamais de subir le bâillonnement du peuple.
Je ne suis pas d’accord mais me battrai jusqu’au bout
Daou
Source: Le Républicain