La Plateforme, composée des groupes armés du Gatia (Groupe armé touareg Imghads et alliés), du MAA (Mouvement arabe de l’Azawad) et de la CMFPR (Coordination des mouvements et forces patriotiques de résistances) et partie prenante de l’accord pour la paix issu du processus d’Alger, a organisé le 31 janvier 2018, au Centre d’Energie Solaire (CRES) de Badalabougou, une rencontre d’information. Me Harouna s’est prononcé, lors de la rencontre, sur la contestation, par certains responsables de la CMFPR, de son statut de porte-parole de la coordination. « Je reste le président de la CMFPR et le porte parole de la Plateforme… », a-t-il martelé.
Il s’agissait pour les responsables de la Plateforme dont le porte parole, Me Harouna Touré non moins président du CMFPR, Haballa Ag Hamzata du Gatia, Abdine Mohamed du MAA, de discuter avec leurs bases de la paix, de l’entente, de la cohésion, de l’unité au sein de la Plateforme. Mais comme il fallait s’y attendre, avec la situation tendue dans la case de la CMFPR, ces derniers temps, où Me Harouna est fortement contesté aujourd’hui, la rencontre a été très houleuse.
Après les interventions des représentants du Gatia et du MAA, la personne qui s’est présentée au nom de la CMFPR, du nom de Djbril Diallo, a été empêché de parler par une partie de la salle. Cela a crée un désordre dans la salle. « Je reste le président de la CMFPR et le porte parole de la Plateforme. L’accord est déjà en cours, rien ne peut être changé, c’est scellé, c’est fini, les règles restent intactes. Je comprends la colère de certaines personnes qui ont décidé de ne pas se mettre dans la Plateforme pour aller créer la CMFPR2, 3 et 4. Ce n’est pas les déclarations, les conférences de presse, les comportements de ce genre qui changeront quelque chose », a déclaré Me Harouna Touré.
A sa suite, Moulay Ahmed Ould Moulay ajoutera : « ce n’est pas la CMFPR qui a choisie Me Harouna Touré comme porte parole de la Plateforme. Pour nous, Me Harouna Touré reste le porte-parole de la Plateforme, car jusqu’ici, pour le GATIA et le MAA il a pleinement joué son rôle de porte-parole. Il y a des contestations dans tous les groupes de la Plateforme. Mais cela ne doit nullement nous empêcher de continuer notre combat pour sauver le Mali, pour préserver notre patrie. Nous sommes condamnés de travailler ensemble, pour réussir cette mission qui nous tient tous à cœur. On peut ne pas être d’accord. Et on a le plein droit de la faire savoir. Mais faisons en sorte qu’on dépasse cette période difficile. Nous ne pouvons pas partir à Tombouctou sans sauter sur une mine, on ne peut pas sortir de Tombouctou, sans se faire attaquer. Il faut qu’on sache qu’il y a un autre combat pour nous (la préservation du Mali) qui est plus importante que nos personnes,», souligne Moulaye Ahmed Ould Moulay. Pour sa part, le porte-parole du GATIA, Haballa Ag Hamzata, a indiqué : «Nous avons pu empêcher la partition de notre pays auquel on est profondément attaché. Mais il nous reste d’énormes défis à relever sur le plan sécuritaire, de cohésion, d’entente de réconciliation…»
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Hadama B. Fofana
Source: Le Républicain