Pour répondre aux allégations de la presse française relayée par la presse locale à propos des retards dans la mise en œuvre de l’accord d’Alger trois ans après sa signature, le ministre des Affaires étrangères n’a pas hésité de dénoncer “des reproches bien injustes et souvent des contrevérités“.
Selon la presse française, le Conseil de sécurité de l’ONU menace de sanctions les parties signataires qui trainent des pieds. Sont visés les rebelles, mais aussi quelques fois les membres du gouvernement à Bamako.
Des informations subtilement démenties par le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU au Mali qui a plutôt parlé d’un appel lancé aux signataires et non une mise en demeure.
Le ministre des Affaires étrangères Tiéman Coulibaly, en marge du 30e sommet de l’UA, a dénoncé “des reproches bien injustes et souvent des contrevérités”. “Les sanctions dont on parle, c’est le gouvernement du Mali qui a demandé à ce qu’il y ait un régime de sanctions contre ceux qui entravent la mise en œuvre de l’accord. Et nous l’avons répété, y compris ici à ce sommet parce qu’il ne faut quand même pas que l’on s’y trompe”.
Il a rappelé enfin que le gouvernement du Mali a fourni des efforts réels pour la mise en œuvre de cet accord et continue de le faire. “Il y a un chronogramme qui a été convenu entre les parties maliennes. Nous savons que nous n’avons pas d’options politiques alternatives à cet accord. Mais il faut que toutes les parties jouent le jeu. Aujourd’hui, comment veut-on mettre fin à un conflit si les parties signataires n’acceptent pas de désarmer ? Quand allons-nous commencer le cantonnement ? Quand les listes seront-elles fournies pour cela ? Et par rapport au processus politique, il ne vous a pas échappé que nous avons reporté les élections prévues en décembre pour le mois d’avril afin d’obtenir le plus d’inclusion, en direction de ces mouvements signataires”.
Mise en œuvre accord Tiéman dénonce reproches bien injustes souvent contrevérités
Source: L’Indicateur du Renouveau