Commune VI district Bamako Indignation populations suspension maire Alou Coulibaly
Les soutiens d’Alou Coulibaly, le maire de la commune VI suspendu par le gouvernement, n’ont pas attendu la suite des démarches entamées par des chefs de quartier et autres notables de la commune. Hier 6 février, ils étaient face aux journalistes pour expliquer leur volonté de se battre pour la levée de la suspension du maire. Tous ont dénoncé une cabale : de l’Union des déguerpis au CDR (Collectif pour la Défense de la République), en passant par les amis de Moussa Sinko Coulibaly (la Plateforme pour le changement).
Les défenseurs du maire sont réunis au sein du collectif « Respectez nos voix » dont le Secrétaire général, Massa Koné, a affirmé qu’il s’insurge contre la décision du gouvernement relative à la suspension du maire de la commune VI du district de Bamako. « Pour nous, la décision du gouvernement est plus politique qu’administrative. Les faits reprochés au maire de la commune VI du district de Bamako, Alou Coulibaly, ont été commis depuis septembre 2017 », a expliqué Massa Koné.
Selon le Secrétaire général du collectif « Respectez nos voix », la question est de savoir pourquoi la réaction du gouvernement juste 4 jours après avoir autorisé le général Moussa Sinko Coulibaly de tenir le lancement de son mouvement politique sur le terrain de Magnabougou. Et Massa Koné de s’interroger : « Pourquoi attendre le contexte sociopolitique tendu et le moment où il s’est engagé personnellement dans la réhabilitation des déguerpis de Niamakoro-Diallobougou dans la zone aéroportuaire, du lotissement de Sénou et de la régularisation de Yirimadio pour lui infliger une telle sanction ? »
Le président de l’Union des déguerpis, Soungalo Koné, a déploré les pratiques politiques qui consistent à nuire au maire de la commune VI. « J’ai honte », a-t-il affirmé, « le pays s’est écroulé à cause des pratiques de ce genre par la faute de notre génération ». Pour ce vieil homme, il appartient aux jeunes de la commune VI de se dresser contre l’injustice à cause de l’engagement du maire pour la cause de la population sans distinction de bords politiques.
Le CDR, représenté par Boubacar Yalkoué, a pris fait et cause pour Alou Coulibaly parce qu’il s’agit d’une cabale politique, selon les amis de Ras Bath. Bien avant la sanction contre le maire, dans l’émission carte sur table les décisions de ce dernier ont été soutenues par le CDR. « Ce n’est pas une question politique. Si vous travaillez selon les règles, c’est un devoir pour nous de vous aider. Chaque fois que nous, au CDR, nous sommes allés voir le maire de la commune VI, il nous a donné l’autorisation de tenir nos meetings », a indiqué Boubacar Yalkoué.
Quant à Fama Diawara, il a expliqué au nom de Moussa Sinko Coulibaly à quel point les amis de ce dernier se sentent redevables à Alou Coulibaly. Une pétition a été lancée pour recueillir 15 000 signatures de résidents de la commune. Mais une marche et des sit-in sont envisagées par une quinzaine d’associations et de regroupements dont l’Union des déguerpis. Cette union assure que ses 400 associations membres sont suffisantes pour faire une démonstration de force.
Soumaila T. Diarra
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Source :Le Républicain