Divergences de vue, trahison interne… l’ADEMA PASJ traverse une période difficile depuis une décennie. Et à l’approche de chaque échéance électorale présidentielle, le parti s’affaiblit. Malgré toutes ces turbulences sur le point de faire disparaitre le parti, celui qui fut le premier membre de ce parti à être le premier président, président d’ailleurs de l’ère démocratique, reste silencieux. Qu’est ce qui explique cette inertie ?
Difficile de comprendre le silence de carpe d’Alpha Oumar Konaré, membre fondateur de l’Adema et premier président de l’ère démocratique sous les couleurs de l’ADEMA. Il a contribué au tout début des années 90 à la formation du mouvement et son éclat à travers plusieurs actions comme son apport médiatique à la lutte pour l’instauration du multipartisme et la démocratie.
Entre camarades intellectuels animés de bonne foi pour un Mali meilleur, Alpha et ses compagnons de lutte sont parvenus à rendre plus grand leur formation politique devenue deuxième sur le continent après l’ANC de Nelson Mandela en Afrique du Sud.
Après ses deux mandats qui se sont terminés sous fond de tension, de division, avec le départ peu après d’Ibrahim Boubacar Keïta, Alpha Oumar Konaré s’est éloigné de la vie politique. Au niveau de l’Adema, il n’a jamais fait signe de vie pendant les grands rendez-vous. Le parti a beaucoup saigné, mais il ne s’est jamais prononcé sur la crise.
Aujourd’hui le climat est très tendu comme il l’a toujours été lorsqu’il s’est agi de faire un choix : désigner un candidat à l’interne ou soutenir le président sortant.
Le parti est à un tournant décisif cette fois-ci, si les affaires ne sont pas bien gérées, il ne pourra plus se relever de ses cendres. Ce n’est pas seulement la question de désignation qui importe, mais redorer le blason de la cohésion tout en suturant le tissu grandement troué.
Cela nécessite l’implication des pères fondateurs à commencer par le premier membre devenu président sous les couleurs du parti. Alpha doit intervenir.
Mais, où est Alpha Oumar Konaré
Kèlètigui Danioko
Source: Le Pays