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Viol collectif sur une mineure : Là où l’école  et la famille échouent, c’est la rue qui éduque

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Le viol collectif de quatre jeunes garçons sur une mineure, survenu début février, explique la faillite de l’école malienne, la démission des parents, à la limite la l’échec patent de la société. Face au vide, la rue semble toujours être là pour assurer la relève. Des exemples  ne manquent pas.

 

Le comportement de certaines personnes à l’encontre des mœurs et des textes de la République en vigueur au Mali explique à suffisance la limite de l’éducation reçue à l’école et même dans les familles. Les viols à outrance et autres cas de défiance de l’Etat et de manque de civisme illustrent cet état de fait.

 

Le vendredi 3 février dernier, une vidéo a circulé sur les réseaux sociaux, notamment Facebook et Whatsapp, dans laquelle  quatre garçons sont en train de commettre sur la personne d’une jeune fille, mineure, sans défense, des actes de viol et des violences verbales et physiques. Dans la vidéo, les visages des auteurs de cet acte odieux et barbare étaient identifiables. Toute chose qui a permis à la Brigade d’investigation judiciaire (BIJ) d’arrêter les présumés coupables et les mettre à la disposition de la justice.

 

Auparavant, pour démasquer les auteurs de ce crime intolérable, un appel à témoin a été lancé par l’ONG Wildaf pour une récompense d’un million  (1.000.000) de francs CFA pour toute personne qui aiderait   la police à  retrouver ces coupables. Ensuite, le Collectif de femmes Les Amazones avait promis une somme symbolique de 50.000 FCFA, 24h avant l’identification de la victime à toute personne qui pourrait leur mettre en contact avec la victime ou sa famille. Aussi, l’association ‘‘Femmes Battues’’, selon des sources concordantes, avait promis la prise en charge d’un Avocat pour la défense de la victime.

 

Selon un Avocat à la Cour, les jeunes qui ont violé la jeune fille risquent une condamnation sévère.

 

«Le juge doit être sévère en la matière parce que non seulement le viol est condamnable mais aussi la fille est mineure. Les jeunes garçons ont proféré des injures graves sur la personne de la victime ensuite ils ont publié le crime sur les réseaux sociaux aggravant encore la situation », souligne l’Avocat qui pense que la peine sera lourde.

 

Un psychologue intervenant sur le viol dira que c’est un acte grave qui peut avoir des conséquences sur la personne de la fille durant toute sa vie. Les séquelles peuvent rester sur la personne et porter atteinte  à sa féminité ou provoquer de stérilité.

La société malienne doit rompre avec certains comportements en rapport avec ce qu’il convient d’appeler tabous, afin de libérer la parole pour ne pas faire étouffer  cette affaire.

 

Chacun, en ce qui le concerne, doit prendre ce problème très au sérieux pour que plus jamais ces criminels  qui ont été appréhendés  par l’équipe dynamique de la BIJ ne s’échappent pas encore des mains de la Justice.

 

Nous osons espérer que les interventions des parents et alliés des auteurs n’empièteront pas sur l’action judiciaire ; car, moins on agit sévèrement, plus le phénomène prend de l’ampleur. Or, la sécurité de tout le monde en dépend fortement.

 

Face à la multiplication des cas de viols,  d’actes de pédophilie et autres comportements contraires aux normes sociétales, la justice, le dernier recours, doit être exemplaire pour que les gens s’en méfient. Tolérer de tels actes c’est encourager l’impunité dans la société, plus que jamais menacée.

 

L’école où les jeunes doivent apprendre les bonnes manières est aujourd’hui en perdition.  Avant que la rue ne fasse des enfants de monstre, il faut impérativement agir. Rôle de l’Etat !

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M.N

Source: Le Soft

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